Le plus grand centre de services scolaire du Québec suspend 11 enseignants d’une école primaire de Montréal après qu’une enquête gouvernementale a révélé qu’ils favorisaient un environnement « toxique ».
Dans une démarche qu’il qualifie de sans précédent, le Centre de services scolaires de Montréal affirme que son directeur général a demandé aux administrateurs de suspendre immédiatement les enseignants de l’école Bedford, dans le quartier multiculturel de Côte-des-Neiges.
Isabelle Gélinas a pris cette décision jeudi soir après que le comité d’enquête du gouvernement provincial ait divulgué les noms d’éducateurs qui auraient soumis des élèves à la violence ainsi que des affirmations selon lesquelles l’autisme n’existe pas.
La semaine dernière, le gouvernement du Québec a nommé des surveillants pour lutter contre le climat de peur et d’intimidation qui, selon lui, s’est enraciné dans l’école de langue française.
Ils devraient enquêter sur les allégations et formuler des recommandations ainsi qu’un plan d’action d’ici le 30 novembre, les 11 enseignants étant suspendus au moins jusqu’à cette date.
Les mesures du Québec font suite à un rapport rendu public plus tôt ce mois-ci concluant qu’il existait un « clan dominant » d’enseignants qui imposait un régime strict et autocratique aux étudiants et intimidait et ostracisait quiconque s’y opposait.