Toronto –
Bell Média demande une injonction pour empêcher la diffusion du contenu de Warner Bros. Discovery après que Rogers Communications Inc. aura pris le relais en tant que détenteur des droits canadiens en janvier.
Dans une demande déposée au tribunal le 19 juin, la filiale de BCE Inc. a déclaré qu’un accord de licence annoncé neuf jours plus tôt entre Warner Bros. et Rogers violait les clauses de non-concurrence que Bell avait mises en place lorsqu’elle avait précédemment acquis les droits sur le contenu.
La société a également allégué dans les documents judiciaires que Rogers avait « incité » Warner Bros. à violer ses obligations de non-concurrence envers Bell Media, qui a fourni certains programmes Discovery au Canada pendant 30 ans.
Le mois dernier, Rogers a annoncé avoir signé des accords pluriannuels avec Warner Bros. Discovery, ainsi qu’avec NBCUniversal, pour leurs marques populaires de style de vie et de divertissement au Canada à compter du 1er janvier.
Cela comprend des chaînes de télévision comme Discovery Channel Canada, Discovery Velocity, Discovery Science et Animal Planet, dont Bell détenait auparavant les droits de programmation au Canada. Cela comprend également d’autres chaînes sous licence de Corus Entertainment Inc., comme HGTV et The Food Network.
Dans un communiqué, la porte-parole de Rogers, Sarah Schmidt, a déclaré que les allégations de Bell « sont sans fondement et que nous nous battrons pour garantir que les Canadiens puissent continuer à regarder les programmes qu’ils connaissent et aiment ».
« Nous sommes impatients d’offrir ce contenu aux Canadiens de partout au pays et de poursuivre notre partenariat à long terme avec Warner Bros. Discovery », a-t-elle déclaré.
« Bell demande au tribunal d’interdire aux Canadiens de regarder ces chaînes Discovery pendant deux ans, empêchant ainsi quiconque au Canada de les distribuer et empêchant quiconque au Canada de les regarder. »
Dans sa demande, Bell a demandé au tribunal une injonction pour empêcher Warner Bros. Discovery et ses filiales « de fournir directement ou indirectement des programmes liés à Discovery » à d’autres concurrents au Canada.
Elle a également demandé une ordonnance obligeant les intimés, parmi lesquels Rogers et Warner Bros., à payer des dommages-intérêts à Bell pour rupture de contrat, incitation à la rupture de contrat, interférence avec les relations économiques et complot.
Selon le document, Bell Media a investi « des centaines de millions de dollars dans le développement, la promotion et la croissance des marques Discovery sur le marché canadien au cours des 30 dernières années ».
Bell a déclaré que ses contrats avec Warner Bros. contiennent une clause garantissant à Bell le droit à « au moins une fenêtre de deux ans pour s’ajuster » si jamais Warner Bros. refuse de renouveler les accords de licence pour les programmes liés à Discovery.
Bell a déclaré que cela empêche Warner Bros. et ses filiales d’exploiter ou de fournir des programmes à un concurrent, y compris Rogers, pendant la période de deux ans.
« Notre partenariat de longue date, nos accords de contenu et de marque pour les chaînes Discovery Canada incluent des protections contre le lancement de services concurrents », a déclaré la porte-parole de Bell Média, Mary Costa, dans un courriel.
La prochaine audience sur cette affaire est prévue pour le 13 septembre.
CTV News est une division de Bell Média, qui fait partie de BCE Inc.