La mairesse de Montréal, Valérie Plante, annonce qu’elle quittera la politique municipale après avoir purgé la dernière année de son deuxième mandat, qui se terminera en novembre 2025.
Connue pour son rire caractéristique et son énergie positive, voici cinq choses sur la politicienne municipale élue pour la première fois conseillère municipale en 2013.
Première femme élue maire de Montréal
La 45e mairesse de la Ville de Montréal a été la première femme élue à ce poste, en 2017. Lors de la campagne électorale précédente, Plante n’était pas bien connue des électeurs car elle s’est affrontée avec Denis Coderre, un ancien ministre libéral, qui avait été le maire sortant de la ville depuis 2013.
Une affiche de campagne représentant une Plante souriante et ornée du slogan « l’homme de la situation » a retenu l’attention de tous. Avant de contrarier Coderre en 2017, elle a battu Louise Harel, ancienne ministre du Parti québécois et ex-candidate à la mairie de Montréal, pour remporter un siège au conseil en 2013.
Dénoncer les abus en ligne
Plante a été critiquée cette année pour avoir limité les commentaires sur ses comptes de médias sociaux, mais a défendu sa décision, affirmant qu’elle avait reçu un torrent d’insultes pendant des mois. Des groupes de défense des droits civiques et l’opposition à l’hôtel de ville ont critiqué la décision, affirmant qu’elle limitait la liberté d’expression, mais Plante n’était pas d’accord.
Elle a ajouté que certains pourraient penser que les femmes en politique doivent accepter les abus vulgaires, menaçants et souvent violents en ligne ; cependant, elle a dit qu’elle pensait le contraire.
Une vision montréalaise
Plus verts, plus adaptés aux vélos et plus résilients au climat : sous l’administration Plante, les espaces verts de la ville se sont agrandis. Elle défend également ce que l’on appelle les « parcs éponges », souvent constitués de roches ou de terre, qui captent les précipitations et réduisent les inondations. La ville compte 1 065 kilomètres de pistes cyclables, dont le réseau de vélo express, accessible toute l’année.
Mais des critiques ont été émises concernant la propension aux infrastructures cyclables et aux constructions apparemment sans fin, notamment au centre-ville de Montréal. Un projet de « Ligne rose » pour le métro de Montréal — un lien de 29 stations entre l’ouest et le nord de la ville — ne s’est jamais concrétisé bien qu’il s’agisse de l’une de ses principales promesses électorales.
Plante a déclaré qu’elle passerait sa dernière année à pousser pour adopter «l’un des héritages majeurs de mon administration»: le plan d’urbanisme et de mobilité de la ville dévoilé en juin 2024, qui définit à quoi ressemblera la ville au cours du prochain quart de siècle.
Un nouveau leader pour Projet Montréal
Plante a remporté la mairie en 2017 et en 2021, elle a augmenté sa part du vote populaire. Elle est la deuxième chef à temps plein du parti municipal, succédant en 2016 à son fondateur, Richard Bergeron, qui a dirigé le parti lors des élections de 2005, 2009 et 2013.
Le départ de Plante signifie que le parti élira désormais un troisième chef. Lors de son discours, elle a souligné que « il (le parti) existait avant moi et il va continuer à évoluer.
C’est d’ailleurs pour cela que les Montréalais nous ont choisis à deux reprises. Ils savent qui nous sommes et ce que nous défendons. »
Plante est auteur
Elle a publié une paire de romans graphiques avec l’illustratrice Delphie Côté-Lacroix. En 2020, elle publie un roman graphique « Okay, Univers : Chroniques d’une femme en politique » qui raconte l’histoire de Simone Simoneau — sur le modèle de Plante —, une jeune organisatrice communautaire qui décide de se lancer en politique en briguant un siège au conseil municipal.
Le deuxième livre, « Comme des renardes », publié en mars 2024, se demande si Simoneau se présenterait à la direction de son parti – imitant sa propre incursion dans le monde politique municipal. Dans une entrevue avec La Presse canadienne, Plante a déclaré qu’elle avait caressé l’idée de publier un livre après avoir remporté la mairie en 2017. Écrire une autobiographie politique typique ne lui plaisait pas, a-t-elle déclaré.