La communauté maghrébine de Montréal tire la sonnette d’alarme face aux gangs meurtriers qui recrutent des jeunes

Des membres de la communauté maghrébine de Montréal se rassemblent cet après-midi dans un parc de la ville pour tirer la sonnette d’alarme sur ce qu’ils appellent le « fléau » des gangs de rue …

La communauté maghrébine de Montréal tire la sonnette d'alarme face aux gangs meurtriers qui recrutent des jeunes

Des membres de la communauté maghrébine de Montréal se rassemblent cet après-midi dans un parc de la ville pour tirer la sonnette d’alarme sur ce qu’ils appellent le « fléau » des gangs de rue qui recrutent des jeunes pour commettre des actes criminels.

L’organisatrice de l’événement, Hadjira Belkacem, affirme que les parents doivent s’unir pour récupérer leurs enfants des gangs et exiger que les autorités enquêtent sur la manière dont les enfants sont la proie du recrutement présumé.

Belkacem, qui dirige un groupe de soutien aux familles musulmanes en deuil au Québec, affirme que de nombreux parents l’ont contactée pour lui faire part de leurs inquiétudes quant au fait que leurs enfants pourraient être pris pour cible.

Le rassemblement d’aujourd’hui de personnes ayant des racines en Afrique du Nord fait suite à plusieurs incidents récents dans la province, notamment la mort d’un garçon de 14 ans d’origine algérienne qui, selon les médias, a été retrouvé près d’un bunker lié aux Hells Angels à Frampton, au Québec. à environ 50 kilomètres au sud-est de la ville de Québec.

La police provinciale n’a pas confirmé l’identité du garçon ni la cause du décès, mais plusieurs médias affirment que la victime est un adolescent de l’arrondissement montréalais de Saint-Léonard, où a lieu le rassemblement.

Le ministre de la Sécurité publique de la province a publiquement reconnu le problème ces dernières semaines, et Belkacem affirme que la mort de l’adolescent n’est pas la seule à susciter des inquiétudes parmi les membres de la communauté.

«Malheureusement, il y a eu de nombreux décès de jeunes dans notre communauté», a déclaré Belkacem, ajoutant que les Québécois d’origine algérienne et marocaine ont été particulièrement touchés.

« Cela commence à 12, 13, 14 ans. Les gangs de rue leur demandent de voler des voitures, de sortir et de tuer, ce genre de choses… Ils recrutent des enfants pour faire leur sale boulot », a-t-elle déclaré. « Nous le savons parce que plusieurs familles nous ont appelés pour demander de l’aide et nous dire que « mon enfant a été enrôlé dans un gang ».

Le ministre de la Sécurité publique du Québec s’est déjà exprimé sur la question, affirmant qu’il était « ignoble » que les criminels organisés recrutent des jeunes.

«Comme beaucoup de Québécois, ce que j’entends sortir de Frampton me choque», a posté François Bonnardel sur X le 19 septembre. «C’est ignoble que des gangs de rue enrôlent des jeunes, des enfants, pour faire leur sale boulot.»

-Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 28 septembre 2024.