SAFE, un refuge animalier situé à Mansonville dans les Cantons-de-l’Est, fait partie d’un nombre croissant de refuges au Québec confrontés à des difficultés financières. Cela fait craindre qu’il doive bientôt fermer ses portes.
La fondatrice de SAFE, Catherine Gagnieux, dit avoir lancé son projet passion il y a sept ans.
« Les trois premiers (animaux) étaient en quelque sorte une aventure révélatrice. Il s’agissait de trois cochons en route vers l’abattoir. Et d’une manière ou d’une autre, ils se sont échappés du camion dans lequel ils se trouvaient et ils sont restés en liberté pendant un mois », a raconté Gagnieux.
«Ils pesaient 500 et 600 livres chacun. Je n’avais jamais soigné de porcs, donc ce fut un grand réveil pour moi.
C’est ainsi que Gagnieux a commencé à accepter les animaux perdus et abandonnés. Des coqs, de nombreuses poules et canards et même des bœufs destinés à l’abattoir se sont retrouvés sur la propriété de 64 acres de Gagnieux.
« Au tout début, j’utilisais mes propres économies. J’ai dirigé une garderie pendant 35 ans et je l’ai vendue avant de déménager. C’était donc ma source de financement jusqu’à ce que je dise : « nous devons faire mieux que cela ».
La plupart des refuges pour animaux dépendent de dons pour fonctionner, et cela a fonctionné pendant de nombreuses années. Jusqu’à ce que la COVID-19 brise le modèle. Les volontaires étaient plus difficiles à recruter et les coûts de la nourriture et de l’électricité montaient en flèche.
« Cet été, nous avons eu énormément de factures vétérinaires. Un de nos bœufs est tombé et s’est cassé la corne, et c’étaient des factures de vétérinaire en plus des factures de vétérinaire. De gros montants. Ainsi, même si nous survivons, tout événement majeur nous fait dérailler », a-t-elle déclaré.
Les refuges pour animaux comme celui-ci ne sont pas éligibles aux subventions.
Un refuge similaire près de Vaudreuil-Dorion a dû fermer faute de financement. Un autre refuge dans les Cantons-de-l’Est pourrait fermer ses portes au début de l’année prochaine à moins que les donateurs n’interviennent.
Gagnieux a déclaré que la fermeture de SAFE serait dévastatrice pour elle.
« Nous avons promis à ces animaux qu’ils pourraient vivre leur vie en paix jusqu’au bout. Nous avons vraiment besoin d’aide», a-t-elle déclaré.