La puissance des drogues synthétiques augmente, augmentant les risques de surdose chez les jeunes

À mesure que les drogues synthétiques se renforcent, les experts avertissent que les surdoses constituent une menace encore plus grande, en particulier pour les jeunes. Le Dr Nicholas Chadi, pédiatre à l’Hôpital Sainte-Justine, tire la …

La puissance des drogues synthétiques augmente, augmentant les risques de surdose chez les jeunes

À mesure que les drogues synthétiques se renforcent, les experts avertissent que les surdoses constituent une menace encore plus grande, en particulier pour les jeunes.

Le Dr Nicholas Chadi, pédiatre à l’Hôpital Sainte-Justine, tire la sonnette d’alarme quant à la dangerosité croissante de ces substances.

«Les substances qui circulent sont de plus en plus fortes», a expliqué Chadi.

Selon Chadi, des enfants dès l’âge de 11 ans sont de plus en plus exposés à ces drogues synthétiques, notamment à l’usage non médical de médicaments sur ordonnance, d’opioïdes et de divers sédatifs.

Même si Chadi souligne que moins de jeunes Québécois consomment des drogues par rapport à il y a vingt ans, ceux qui en consomment sont confrontés à des substances plus puissantes.

«Le fait qu’une pilule puisse être si forte qu’elle puisse conduire à une surdose est très préoccupant», a-t-il déclaré.

Chadi a souligné les données de l’Ouest canadien, où les surdoses de drogues sont désormais la principale cause de décès chez les jeunes âgés de 10 à 18 ans.

«Ce n’est pas une tendance que nous avons encore documentée au Québec ou en Ontario», a expliqué Chadi, «mais nous entendons des cas anecdotiques de très jeunes prenant des pilules pour la première fois et faisant une surdose.»

Parmi ces cas figure Mathis Boivin, 15 ans, un adolescent montréalais décédé en décembre dernier après avoir ingéré un opioïde de synthèse.

Lionel Carmant, le ministre responsable des Services sociaux, a qualifié la hausse des surdoses de « tendance inquiétante » au Québec.

«Presque chaque année, nous constatons une augmentation du nombre de surdoses et de décès», a déclaré Carmant lors d’une récente conférence de presse, soulignant la nécessité de renforcer les efforts de prévention.

«Ce que nous devons faire, c’est mieux organiser les services afin que nous puissions amener les gens à arrêter de consommer des drogues. Nous devons tout faire ensemble, une consommation sûre, mais aussi fournir davantage de services», a-t-il déclaré.

Le rabbin Benyamin Bresinger, directeur de Chabad Lifeline, une organisation à but non lucratif proposant des conseils en matière de santé mentale et de toxicomanie, est lui-même témoin de la crise.

«Auparavant, vous deviez cacher votre consommation d’alcool si vous étiez parent, car les enfants faisaient une descente dans votre bar», a déclaré Bresinger. «Maintenant, c’est l’armoire à pharmacie que les enfants pillent.»

Il estime que le sentiment d’isolement est un facteur clé du problème.

«Ils arrivent en se sentant très seuls, incontrôlables et effrayés par la loi de la peur», a-t-il expliqué.

Même si les experts conviennent qu’un soutien et un financement supplémentaires sont nécessaires, Bresinger a souligné que la participation communautaire est essentielle. «La communauté doit devenir ce défenseur», a-t-il déclaré.