Berlin –
Les autorités allemandes ont eu moins de problèmes de sécurité et de criminalité à gérer que prévu lors du Championnat d’Europe, a déclaré lundi le plus haut responsable de la sécurité du pays.
Le tournoi s’est terminé dimanche par une victoire de l’Espagne sur l’Angleterre (2-1) en finale à Berlin, sans qu’aucun incident grave ne soit signalé. Cette victoire a mis un terme à un mois de compétition qui a été marqué par des incidents isolés et relativement mineurs, contrairement à la violence observée lors de certains tournois précédents.
Le ministère allemand de l’Intérieur a déclaré qu’environ 2,6 millions de personnes ont assisté aux matchs dans les 10 villes hôtes et que 6 millions d’autres ont regardé les matchs dans les zones de supporters désignées.
Au cours du tournoi, environ 170 arrestations et 320 détentions provisoires ont été effectuées. La police a enregistré environ 2 340 délits liés au tournoi, dont 700 pour coups et blessures et 120 pour vols. Il y a eu environ 140 cas de violence contre des policiers.
La ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a déclaré que le pays était « préparé à tous les dangers imaginables, du terrorisme islamiste aux cyberattaques et aux vols de drones dangereux, en passant par la violence des hooligans ».
« Lors d’un événement réunissant des millions de personnes, les incidents et les infractions à la sécurité ont été nettement moins nombreux que ce à quoi nos autorités de sécurité s’attendaient », a déclaré M. Faeser dans un communiqué. « C’est surtout la présence policière très importante dans tout le pays qui a joué un rôle décisif. »
L’Allemagne a mis en place des contrôles temporaires à toutes ses frontières pendant l’Euro 2024, une pratique qui est devenue courante lors de tels événements dans l’espace Schengen, zone de voyage sans contrôle d’identité en Europe. Ces contrôles doivent être en vigueur jusqu’à vendredi.
Ils seront ensuite déposés aux frontières avec le Danemark, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg. Le gouvernement a toutefois ordonné des contrôles à la frontière avec la France avant et pendant les prochains Jeux olympiques, et les contrôles de longue date aux frontières est et sud avec la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse, motivés par des préoccupations migratoires, seront maintenus.