« Nous ne leur demandons pas de céder l’usine », a déclaré le président de la section locale 233 d’Unifor, « mais de la vendre à sa valeur marchande et de quitter la ville ».
Les mises à pied chez Rayonier Advanced Materials (RYAM) à Témiscaming ont commencé au cours de la fin de semaine, a expliqué le président de la section locale 233 d’Unifor, Stéphane Lefebvre, qui s’attend à ce que la première ronde comprenne 50 pertes d’emplois sur les 275 à venir.
« La réalité s’impose », a expliqué Lefebvre. « C’est un sentiment étrange de traverser le vieux moulin et de le voir réduit au silence. »
« RYAM ne veut clairement pas être ici », a ajouté M. Lefebvre, ce qui s’est traduit par « la fermeture de la moitié de l’usine et la mise en vente de l’autre moitié. Ils n’ont aucun intérêt à être à Témiscaming. »
« Pour que l’ensemble de ce chantier soit une réussite, poursuit M. Lefebvre, la meilleure option est de trouver un opérateur pour gérer l’ensemble du chantier. »
L’entreprise a cessé ses activités le 2 juillet. L’usine se trouve à 45 minutes de route au nord-est de North Bay.
Voir: C’est officiel, RYAM met à pied 275 travailleurs à l’usine de Témiscaming
« Il y a deux solutions à notre problème », a ajouté M. Lefebvre. La première est que « RYAM décide de s’associer au groupe local pour relancer la production de cellulose de spécialité et gérer l’ensemble du site. » Un partenariat de ce type fonctionnerait, a-t-il noté. La deuxième solution est que RYAM vende l’usine en bloc.
« Nous ne leur demandons pas de donner le moulin », a déclaré Lefebvre, « mais de le vendre à sa valeur marchande et de quitter la ville. » Lefebvre n’a pas été en mesure de fournir un prix exact pour le moulin, mais a suggéré qu’il pourrait être bien supérieur à 100 millions de dollars.
Voir: Un barbecue organisé par Unifor provoque un barrage routier alors que le syndicat proteste contre les licenciements de RYAM
Jeudi dernier, le syndicat a organisé un barbecue de solidarité en face de l’usine RYAM. De nombreuses personnes y ont participé, dont des maires régionaux et des politiciens. La foule a bloqué l’autoroute avec un barrage humain, empêchant la circulation à travers la frontière sur l’autoroute 63. Après l’arrivée de la police, les gens ont reculé pour permettre l’ouverture d’une voie.
« Les gens voulaient montrer leur frustration et leur colère, a déclaré Lefebvre, et ils l’ont fait de manière très positive et polie. »
Lefebvre a indiqué que le syndicat avait discuté avec le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, de l’Assemblée nationale du Québec. Lefebvre a précisé que si certains aspects de l’usine pouvaient être modernisés — notamment « notre chaudière numéro 10 » — des combustibles fossiles à « l’énergie verte », le ministère pourrait être disposé à « aider à la rénover et à la rendre plus efficace ». Le ministère pourrait alors « aider à trouver un exploitant » pour le site », a ajouté Lefebvre.
Lefebvre a mentionné que le syndicat et les gouvernements avaient de nouveau discuté, mais que le syndicat continuait de réclamer des actions et des solutions concrètes. « Je ne serai jamais satisfait tant que nous n’aurons pas trouvé de solution. »
« Ils travaillent avec nous », a-t-il ajouté, « ils communiquent avec nous. Il a fallu beaucoup d’efforts et de pression, et maintenant je veux juste m’assurer qu’il ne s’agit pas seulement de promesses politiques. »
David Briggs est un journaliste de l’Initiative de journalisme local qui travaille pour BayToday, une publication de Village Media. L’Initiative de journalisme local est financée par le gouvernement du Canada.