Le Conseil tribal Wabun soutient un mineur de Timmins face à une action en justice

La Nation Taykwa Tagamou souhaite des normes plus élevées en matière d’engagement dans le développement minier, de protection de l’environnement et d’avantages pour la communauté Le Conseil tribal Wabun apporte son soutien à un exploitant …

Une Première Nation accuse l'Ontario de ne pas avoir tenu de consultations sur le projet minier de Timmins

La Nation Taykwa Tagamou souhaite des normes plus élevées en matière d’engagement dans le développement minier, de protection de l’environnement et d’avantages pour la communauté

Le Conseil tribal Wabun apporte son soutien à un exploitant de mine de Timmins face à une contestation judiciaire autochtone contre le gouvernement de l’Ontario et Newmont pour arrêter un nouveau projet de mine.

Le conseil de Timmins a publié un communiqué de presse le 3 janvier affirmant que l’exploitant des opérations minières aurifères à Chapleau et Timmins était une « entreprise citoyenne responsable, respectueuse et diligente ».

Wabun représente six communautés autochtones du nord-est de l’Ontario.

Fin novembre, la Nation Taykwa Tagamou (TTN), située près de Cochrane, a intenté une action en justice contre la province et Newmont, affirmant que le gouvernement avait manqué à son devoir de consultation sur le développement prochain de la mine Pamour.

TTN souhaite que la Cour supérieure de justice de l’Ontario suspende les permis et les approbations concernant les projets de Newmont de redémarrer la mine Pamour, à l’extérieur de Timmins, et de la remettre à la production d’or. TTN soutient que les mines de Newmont dans la région de Timmins se trouvent sur son territoire.

Dans le communiqué de presse, Wabun rétorque que le gouvernement de l’Ontario devrait permettre à Porcupine Mines de continuer à fonctionner « sans retard ni interruption ».

«Nos Premières Nations dépendent de ces opérations pour leur bien-être, tout comme nos municipalités voisines et la population du nord-est de l’Ontario.»

Dans une déclaration très nuancée, Wabun ne mentionne pas spécifiquement la contestation judiciaire de TTN, ajoutant seulement qu’elle choisit de collaborer avec ses partenaires de l’industrie minière « plutôt que de provoquer des interruptions des opérations minières par le biais de litiges ».

Wabun ne mentionne pas non plus les propriétaires de Porcupine, Newmont, qui a mis en vente la totalité de ses opérations Porcupine.

Au fil des années, Wabun a déclaré avoir mené des « consultations approfondies » avec des entreprises opérant sur leur territoire traditionnel pour discuter du développement de projets et identifier les problèmes environnementaux préoccupants. Wabun a déclaré avoir travaillé avec les mines Porcupine à Timmins et la mine Borden à Chapleau « pour un grand bénéfice mutuel » et que les exploitants ont inclus les Premières Nations « de manière significative ».

Wabun est considéré comme l’un des conseils tribaux les plus progressistes au Canada grâce à son approche structurée visant à établir des relations solides et bénéfiques avec l’industrie.

En 2014, quatre communautés Wabun ont signé un accord de développement avec Goldcorp (acquis depuis par Newmont) qui a finalement conduit à une multitude de retombées minières pour les communautés. La Nation Taykwa Tagamou n’a pas d’accord similaire avec l’entreprise.

Wabun a déclaré que cet accord vieux de dix ans leur avait bien servi et devrait convaincre les régulateurs gouvernementaux que l’entreprise avait « répondu de manière plus que adéquate aux préoccupations des Premières Nations ».

Les accords de suivi ont offert aux entreprises autochtones la possibilité de fournir des services miniers et de bénéficier d’un partage direct des revenus.

« Ces réalités ont convaincu les Premières Nations Wabun que Porcupine Mines est un exploitant minier engagé et responsable, que nous sommes heureux d’accueillir sur nos terres ancestrales », a déclaré Wabun.

Le chef adjoint du TTN, Derek Archibald, a répondu que Wabun était peut-être satisfait de ses accords, mais il s’est demandé comment ces accords étaient structurés et mis en œuvre.

Les accords concluants « doivent aller au-delà des cases à cocher », mais refléter de véritables partenariats basés sur la responsabilité, la gestion environnementale et les avantages tangibles pour les communautés touchées, a déclaré Archibald par courrier électronique. Et ces accords ne peuvent pas être limités à une seule communauté, mais doivent faire partie d’un dialogue plus large.

« Notre objectif est de protéger nos terres, de placer la barre plus haut et de garantir à notre population des opportunités significatives qui correspondent à nos valeurs », a-t-il déclaré.

Archibald a déclaré que les Premières Nations du Canada continuent de faire face aux impacts environnementaux à long terme de l’exploitation minière, forestière et des sables bitumineux, aux différends sur le partage équitable des revenus et aux difficultés liées aux projets de pipelines.

Le fait que Newmont ait dépensé des millions pour une nouvelle usine de traitement des eaux à la mine Pamour « met en évidence les défis plus vastes auxquels les Premières Nations sont confrontées pour garantir que les entreprises de ressources prennent des mesures significatives pour répondre aux préoccupations environnementales », a-t-il déclaré.

Lorsqu’on lui a demandé de faire le point sur la situation du défi de TTN concernant Pamour et sur le fait que la province a intensifié ses efforts pour consulter et parvenir à une résolution satisfaisante, Archibald a répondu qu’ils étaient en discussion « pour garantir que nos préoccupations soient prises en compte de manière significative ».