La province a pénalisé à tort l’entreprise pour avoir rejeté des contaminants dans l’air
Le propriétaire de l’usine de pâte à papier fermée de Terrace Bay est exempté de près de 100 000 $ d’amendes parce que les bureaucrates du gouvernement ont commis une erreur en accusant l’entreprise d’avoir rejeté des contaminants.
Les détails de l’affaire ont été révélés dans une décision rendue le mois dernier par le Tribunal foncier de l’Ontario.
Le 1er mars 2024, environ deux mois après qu’AV Terrace Bay Inc. a mis son équipement au ralenti et licencié environ 400 travailleurs pour une durée indéterminée, le ministère de l’Environnement, de la Conservation et des Parcs a émis une ordonnance à l’encontre de l’entreprise comprenant six pénalités totalisant 97 000 $.
L’ordonnance décrivait six infractions à la réglementation environnementale provinciale et alléguait que les émissions totales de soufre réduites dans l’atmosphère avaient dépassé les limites prescrites.
AV Terrace Bay a déposé un appel auprès du Tribunal foncier de l’Ontario environ six semaines après avoir été informé des pénalités.
Elle a fait valoir que le ministère avait « commis une erreur de droit, manqué de compétence, agi au-delà de ses pouvoirs et refusé d’exercer ses pouvoirs ou de considérer correctement les mesures préventives et d’atténuation de l’appelant, conformément à la Loi sur la protection de l’environnement ».
Le 19 avril, le ministère a publié une lettre indiquant qu’il avait décidé que l’ordonnance devait être révoquée parce qu’il n’existe aucune autorité légale pour émettre l’ordonnance EP, car les sanctions environnementales ne sont pas disponibles pour les infractions qui font l’objet de l’ordonnance EP.
Le ministère a demandé au tribunal de rejeter l’appel de la société, permettant ainsi au ministère de révoquer l’ordonnance.
Selon la décision de l’OLT sur la question, l’ordonnance faisait référence à la violation par l’usine de pâte à papier d’un article de l’EPA qui s’applique uniquement aux rejets de contaminants dans l’eau ou le sol, et non aux rejets dans l’air.
« Le (ministère) a conclu que les sanctions environnementales n’étaient pas disponibles pour les rejets en cause et qu’il n’y avait aucune autorité légale pour l’ordre EP », a noté le tribunal.
Il a convenu que le gouvernement n’avait pas le droit d’émettre une telle ordonnance ou d’imposer des sanctions, car il ne respectait pas les exigences légales.