Le ministre de la Sécurité publique du Québec affirme que la situation à la frontière de la province avec les États-Unis est « sous contrôle » et qu’il n’y a jusqu’à présent aucune indication d’un afflux de migrants tentant d’entrer au Canada.
François Bonnardel s’est adressé aux journalistes après avoir rencontré à Montréal des représentants des forces de l’ordre canadiennes et américaines, dont la GRC, l’Agence des services frontaliers du Canada, la patrouille frontalière des États-Unis et le ministère de la Sécurité intérieure.
La réunion a eu lieu alors que le président élu Donald Trump menaçait d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits en provenance du Canada et du Mexique en réponse au flux de migrants et de drogues illégales entrant aux États-Unis.
Bonnardel affirme qu’il y a eu une augmentation des passages illégaux entre le Canada et les États-Unis au cours des trois dernières années, le nombre atteignant 25 000 cette année, dont 19 000 dans le corridor entre Cornwall, en Ontario, et Sherbrooke, au Québec.
Le ministre dit qu’il souhaite voir le plan du gouvernement fédéral visant à renforcer la sécurité des frontières dans un avenir proche, ajoutant qu’il espère qu’il y aura des ressources adéquates pour protéger la frontière.
Il dit qu’il est important que la frontière soit bien protégée dans les deux sens et qu’il est difficile de prédire ce qui pourrait arriver dans les semaines et les mois à venir.
«Tout le monde est conscient de la situation. Tout le monde est conscient du message envoyé par le président élu», a déclaré Bonnardel aux journalistes.
«Autant nous ne souhaitons pas voir un flux migratoire des Etats-Unis vers le Canada, autant nos amis, nos partenaires américains souhaitent la même chose de l’autre côté. L’effort de guerre doit venir des deux côtés.»