Le Québec doit passer la vitesse supérieure face aux menaces de Trump (Parti Québécois)

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, estime que le Québec doit passer la vitesse supérieure face aux menaces du président élu Donald Trump, d’autant plus que d’autres provinces n’ont pas hésité à entamer …

Le Québec doit passer la vitesse supérieure face aux menaces de Trump (Parti Québécois)

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, estime que le Québec doit passer la vitesse supérieure face aux menaces du président élu Donald Trump, d’autant plus que d’autres provinces n’ont pas hésité à entamer des discussions directes avec la future administration américaine.

«Nous devons entamer nos propres négociations parce que les autres ne reculent pas», a-t-il déclaré dans une interview. « L’Ontario et l’Alberta n’attendent pas de se coordonner avec les autres provinces pour s’assurer que leurs propres intérêts sont protégés.

« Nous serions idiots d’attendre et de penser que d’autres protégeront nos intérêts », a-t-il insisté.

Ce week-end, la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, s’est rendue à Mar-a-Lago, fief de Donald Trump, où elle a eu l’occasion de discuter avec lui des exportations énergétiques de sa province, a-t-elle écrit sur X dimanche après-midi.

Pour le chef péquiste, il est clair qu’il n’y a pas « d’unité canadienne » pour trouver une stratégie face aux menaces tarifaires du président américain, qui prêtera serment le 20 janvier.

Tout en reconnaissant que la diplomatie québécoise est néanmoins active, St-Pierre Plamondon estime que le premier ministre François Legault doit agir avant son voyage prévu à Washington avec ses homologues des autres provinces le mois prochain.

«Tout ce que je souhaite, c’est qu’on mobilise nos forces le plus possible et qu’on n’attende pas le 12 février pour déployer une stratégie audible et visible pour le Québec», a-t-il déclaré.

Dans une lettre envoyée jeudi à Legault, le chef péquiste a proposé la création d’une Équipe Québec, composée de chefs de l’opposition, d’experts universitaires et de représentants du milieu économique et du travail.

«Nous n’avons pas besoin d’être 40, mais il s’agit simplement de s’assurer que toutes les avenues sont considérées, que la position soit partagée et que chacun contribue du mieux qu’il peut pour que le Québec arrive en tête», a-t-il expliqué.

Dans sa lettre où il offre sa collaboration, Paul St-Pierre Plamondon souligne le risque que certains secteurs économiques du Québec – notamment l’aluminium, le bois et le sort des PME québécoises – soient mis de côté au profit des intérêts d’autres provinces lorsque des concessions seront accordées sont faits dans les négociations.

Jamais trop prudent

Trump est connu pour régler les questions commerciales « au coup par coup » et en fonction des intérêts immédiats des États-Unis, contrairement aux accords mur à mur généralement favorisés par ses prédécesseurs, a souligné le chef du PQ.

« Une menace tarifaire économique peut changer énormément le climat économique du Québec. Si nos PME québécoises sont pénalisées du jour au lendemain au niveau de nos exportations, pourtant importantes pour les États-Unis, l’impact n’est pas négligeable», a-t-il déclaré.

St-Pierre Plamondon estime que les propos du Républicain ne doivent pas être pris à la légère.

« Il faut rester très calme, très en contrôle, mais toujours prendre toutes les hypothèses au sérieux. Même si cela est peu probable, nous devons quand même être préparés », a-t-il déclaré.

Ces menaces ont également soulevé des questions au sein du Parti Québécois sur ce que ferait un Québec indépendant dans les mêmes circonstances.

«On peut dire ce qu’on veut du style de Donald Trump, mais quand il s’agit du fait que l’Amérique du Nord est mal protégée et que le Canada a systématiquement manqué à ses obligations, tant militaires que frontalières, au cours des dernières décennies, Je pense qu’il a raison», a déclaré le chef péquiste.