De nouvelles données de l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) indiquent que le nombre de maisons vendues en mai a diminué de 5,9 pour cent par rapport à l’année dernière.
En règle générale, les mois du printemps et de l’été sont marqués par un boom du marché immobilier canadien. Cependant, un économiste s’attend à ce que des taux d’intérêt plus élevés « maintiennent un contrôle » sur les volumes de ventes, exerçant « une pression sur les prix de l’immobilier » et freinant la croissance du marché de l’embouteillage.
«On craignait que si les taux d’intérêt baissaient, nous voyions les prix de l’immobilier exploser à nouveau», a déclaré lundi David Macdonald, économiste principal au Centre canadien de politiques alternatives, à CTV News Channel. «Mais je ne suis pas sûr que les prix vont augmenter considérablement.»
Combien de temps les acheteurs resteront-ils sur la touche ?
Dans l’esprit de Macdonald, l’un des principaux problèmes qui freinent la croissance du marché immobilier est que les répercussions de la hausse des taux d’intérêt continuent de se répercuter sur le système, même si la Banque du Canada a récemment réduit son taux directeur.
«De nombreux Canadiens n’ont même pas encore renouvelé leur abonnement à ces tarifs plus élevés», a déclaré Macdonald à la présentatrice de CTV News Channel, Marcia MacMillan. «Juin est à mi-chemin.»
Il prévient que même si les ménages renouvellent à un tarif « légèrement moins cher » après la dernière baisse de taux, ils renouvellent « presque certainement » à un tarif beaucoup plus élevé qu’au départ.
«Cela semble continuer à limiter les volumes, les maintenant très bas.»
Quel est l’impact des défis d’approvisionnement sur le marché ?
La Société canadienne d’hypothèques et de logement affirme que le rythme annuel des mises en chantier en mai a grimpé de 10 pour cent par rapport à avril.
Mais Macdonald affirme que la hausse des taux d’intérêt n’a pas posé de problèmes uniquement aux propriétaires ; «Cela a un impact important sur les nouvelles constructions de maisons d’habitation en général.»
Il affirme que c’est l’un des principaux impacts de la hausse des taux sur l’économie, avertissant que «nous avons constaté un déclin, en particulier dans l’investissement résidentiel dans les maisons unifamiliales».
«Si nous regardons du côté de la construction d’appartements, la situation est relativement similaire à celle où elle était au début de la hausse des taux», dit Macdonald. «C’est en grande partie dû au fait que les gouvernements soutiennent la construction de nouveaux appartements.»
Bien que les préférences fiscales et les programmes de prêts subventionnés du gouvernement aient pu empêcher la baisse des investissements dans les nouveaux appartements, selon Macdonald, il note que même s’il n’est « pas en baisse, il n’est pas en hausse ».
«Mais au moins, la baisse n’est pas la même que celle que nous avons constatée pour les maisons unifamiliales.»
Qu’en est-il des taux d’intérêt ?
Alors que l’on spécule largement que les décideurs de la Banque du Canada procéderont à au moins une autre réduction des taux en 2024, combien de temps les acheteurs pourraient-ils rester à l’écart du marché immobilier ?
Selon Macdonald, « nous pourrions voir les volumes (de ventes) augmenter », mais il met en garde contre les attentes selon lesquelles les prix monteront en flèche, comme lors de la pandémie de COVID-19.
«Les volumes sont en baisse par rapport à ce qu’ils étaient avant la pandémie.»
Il a réitéré que même si les taux d’intérêt « baissaient d’un certain montant », il est peu probable que cela provoque une flambée des prix, car « il reste beaucoup plus cher » que les années passées pour les acheteurs potentiels de contracter une hypothèque. .
«Cette forte augmentation qui préoccupe les gens en termes de prix de l’immobilier ne semble tout simplement pas aussi probable qu’elle aurait pu l’être.»