Les cas de VIH augmentent au Québec, les experts réclament un accès accru à la prévention et au soutien

Les cas de VIH au Québec ont augmenté par rapport aux années précédentes. Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), 917 cas de VIH ont été enregistrés en 2022. Une augmentation totale de …

Les cas de VIH augmentent au Québec, les experts réclament un accès accru à la prévention et au soutien

Les cas de VIH au Québec ont augmenté par rapport aux années précédentes. Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), 917 cas de VIH ont été enregistrés en 2022.

Une augmentation totale de 78 pour cent par rapport à 2021. Sur les 912 cas, 422 ont été nouvellement diagnostiqués.

« Ce que nous savons, c’est que l’infection au VIH n’est définitivement pas contrôlée au Canada », déclare le Dr Bertrand Lebouché, spécialiste du VIH au Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

Selon l’INSPQ, la hausse des cas est liée au rattrapage du dépistage du VIH post-pandémique et à l’afflux de migrants.

Le Dr Lebouché affirme que l’on peut faire davantage pour freiner cette tendance et réclame un accès gratuit à la PrEP, un médicament quotidien très efficace qui prévient les infections au VIH.

Le médicament peut coûter environ 250 $ par mois pour les personnes sans assurance maladie, explique le Dr Lebouché. Pour ceux couverts par la RAMQ, le médicament coûte environ 90 $.

«Même pour un jeune étudiant, pour un jeune homme, cela pourrait être une malédiction.»

CTV News a contacté le ministère de la Santé du Québec pour obtenir ses commentaires, mais n’a pas reçu de réponse.

Le Dr Lebouché s’associe à des chercheurs de Polytechnique Montréal et de l’Université McGill pour créer un chatbot IA 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, conçu pour aider les personnes vivant avec le VIH.

« Toujours disponible pour apporter le bon soutien à la bonne personne au bon moment », a déclaré le Dr Lebouché.

Appelé MARVIN, cet outil bilingue fournit des informations sur la santé, des rappels de prise de médicaments et des conseils sur la gestion du traitement antirétroviral (TAR). Le TAR est une combinaison de médicaments pris quotidiennement pour traiter le VIH, le rendant presque indétectable.

«Parfois, on a de la désinformation», explique Yuanchao Ma, doctorant à Polytechnique Montréal qui travaille sur ce projet.

Le chatbot est encore en développement et n’est pas accessible au public. Cela dit, le Dr Lebouché affirme que, une fois disponible, le chatbot pourrait éventuellement remplacer certaines visites chez le médecin.

« Vous n’avez pas besoin de demander ou de prendre rendez-vous avec votre prestataire de soins et celui-ci peut disposer de plus de temps pour résoudre des problèmes plus importants. »