Les débats sur la détermination de la peine ont eu lieu jeudi en lien avec un accident mortel survenu dans l’Ouest-de-l’Île en décembre 2021, qui a tué Noah-Leewis Mercier, 16 ans.
L’adolescent, qui était le beau-fils de la députée caquiste Marilyne Picard, était passager de la voiture qui s’est écrasée sur l’autoroute 20, à Pointe-Claire.
Le conducteur de la voiture était son meilleur ami, Julien Segaux, qui était ivre et roulait largement au-delà de la limite de vitesse. Il a plaidé coupable de conduite avec facultés affaiblies ayant causé la mort.
Le parquet lui demande deux ans de prison.
Cependant, lors de l’audience de détermination de la peine jeudi, sa belle-mère et sa mère ont demandé au tribunal la clémence à l’égard de l’homme responsable de la mort de Mercier.
«Mon fils aurait été le premier à dire que c’était de sa faute», a déclaré la mère de Mercier, Marie-Christine Parent.
Même si la conduite en état d’ébriété entraînant la mort entraîne normalement une peine de prison automatique, les deux familles exhortent le tribunal à ne pas condamner Segaux à la prison.
«Julien a suffisamment souffert», dit Parent, «et ses propres blessures causées par l’accident ne lui permettront plus jamais de vivre normalement.»
Mais le procureur de la Couronne soutient que ce n’est pas si simple : le tribunal doit respecter la loi et non les émotions des familles impliquées.
«La responsabilité du juge doit tenir compte de ce qui est dit dans le Code criminel. Il doit donc rechercher la dénonciation. Il doit chercher à dissuader le contrevenant de commettre d’autres infractions. Alors, bien sûr, vous avez entendu le témoignage de la mère. Mais au bout du compte, (le juge) doit considérer l’objectif inscrit au Code criminel», a déclaré la procureure Sylvie Dulude.
Segaux saura s’il va en prison et, si oui, pour combien de temps, le 6 mars 2025.