Les organisateurs des JO de Paris affirment que l’événement était bien moins polluant que les récents Jeux.

PARIS – Les Jeux olympiques de Paris se disent bien moins polluants que les Jeux récents mais ne prétendent pas avoir été « neutres en carbone » malgré le financement de projets pour compenser leurs …

France and Argentina compete in the blind football gold medal match at the 2024 Paralympics, Sept. 7, 2024, in Paris, France. (AP Photo/Christophe Ena, File)

PARIS –

Les Jeux olympiques de Paris se disent bien moins polluants que les Jeux récents mais ne prétendent pas avoir été « neutres en carbone » malgré le financement de projets pour compenser leurs émissions.

Les organisateurs ont déclaré mercredi que les Jeux olympiques et paralympiques de cet été ont généré 1,59 million de tonnes de dioxyde de carbone, un réchauffement climatique, provenant de la nourriture consommée par les athlètes et de la construction de leurs chambres, des vols pris par les spectateurs et de l’énergie qui alimentait les événements.

Selon un calculateur d’impact carbone du gouvernement français, 1,59 million de tonnes de CO2 équivaut à conduire une voiture 182 675 fois autour du globe ou 898 305 vols aller-retour entre Paris et New York.

Les organisateurs des Jeux de Paris ont néanmoins déclaré avoir plus que atteint leur objectif de réduire de moitié l’empreinte carbone des Jeux olympiques, en annonçant une réduction de 54,6 % des émissions de CO2 par rapport aux Jeux olympiques de Londres en 2012 et à ceux de Rio de Janeiro en 2016.

Voici un aperçu de la manière dont ils ont procédé et des conseils qu’ils ont proposés aux futurs hôtes, à commencer par les Jeux olympiques d’hiver de Milan-Cortina en 2026 et les prochains Jeux d’été à Los Angeles en 2028.

Anticiper le CO2

Les organisateurs parisiens ont déclaré qu’il était essentiel de réfléchir aux émissions de carbone bien avant les Jeux et de fixer un objectif de réduction. Ceux qui ont dirigé la tâche de planification et d’organisation du méga-événement ont reçu des budgets carbone. Des mesures visant à réduire les émissions ont été intégrées dès le départ aux plans.

« Pour changer les choses, nous avons dû réinventer », a déclaré Georgina Grenon, directrice de l’excellence environnementale des Jeux.

Aucune réduction trop faible

Tout comme les athlètes cherchent des moyens de gagner quelques millisecondes sur leur temps, les organisateurs parisiens cherchaient non seulement à réaliser d’importantes économies de carbone – en construisant un seul site de compétition spécialement pour les Jeux – mais également des sites plus petits.

La vasque olympique utilisait de l’électricité et des projecteurs LED pour donner l’impression d’être en feu. Cela le rendait 300 fois moins polluant que s’il avait brûlé du gaz, a déclaré Grenon. Même les médailles olympiques contenaient des matériaux recyclés, chacun étant incrusté d’un morceau réutilisé de la Tour Eiffel.

L’électricité a couvert 98,4 pour cent des besoins énergétiques des Jeux et les organisateurs ont déclaré qu’un accord d’achat qu’ils ont signé avec le fournisseur d’électricité EDF garantissait que l’électricité serait entièrement produite par l’énergie solaire ou éolienne.

Les hot-dogs à base de plantes et autres plats végétariens moins gourmands en carbone que les plats de viande représentaient 40 % de la nourriture consommée par les spectateurs, et l’empreinte carbone des repas servis aux travailleurs et aux bénévoles des Jeux était la moitié de celle d’un repas français typique, selon les organisateurs. dit.

Les spectateurs ont gonflé la facture carbone

En vendant 12,1 millions de billets, Paris a établi des records de fréquentation. Mais le transport des spectateurs vers la capitale française et vers les événements a eu un coût carbone étonnamment élevé. On pensait que les transports représentaient environ un tiers de l’empreinte carbone de Paris, mais les organisateurs ont déclaré qu’ils en représentaient finalement 53 pour cent.

«Nous avons été un peu victimes de notre succès, car nous avons vendu beaucoup plus de billets que prévu initialement», a déclaré Grenon.

Un peu plus de 66 pour cent des spectateurs venaient de France. Plus de 21 pour cent venaient d’ailleurs en Europe et 12 pour cent venaient de plus loin, en tête des détenteurs de billets des États-Unis, du Brésil et du Canada. Pour les spectateurs ayant pris des vols long-courriers, l’impact carbone était environ 1 000 fois supérieur à celui du transport de ceux en provenance de la région parisienne, ont indiqué les organisateurs.

Paris ne prétend pas être « neutre en carbone »

Les organisateurs ont déclaré qu’ils consacreraient un peu plus de 12 millions d’euros (12,6 millions de dollars) à des projets en Afrique, en Asie, en Amérique centrale et en France visant à compenser les 1,59 millions de tonnes d’émissions de carbone des Jeux.

L’argent permettra de financer des dizaines de milliers de fourneaux moins polluants et l’accès à l’eau au Nigeria, au Congo, au Kenya et au Rwanda, l’énergie solaire au Sénégal et au Vietnam et le reboisement au Guatemala, au Kenya, au Sénégal et en France, ont indiqué les organisateurs.

Mais Grenon a déclaré que même si les projets visent à compenser les émissions, Paris ne qualifiera pas ses Jeux de « neutres en carbone », car cela pourrait être trompeur.

«Cela peut donner l’impression qu’il n’y a pas d’impact alors qu’il y a un impact», a-t-elle ajouté. «Il y a eu un impact mais nous l’avons traité et surtout nous l’avons réduit.»