OTTAWA –
Postes Canada a commencé à accepter des volumes commerciaux de lettres et de colis alors qu’elle s’efforce de reprendre ses activités normales après une grève d’un mois.
Cependant, le service postal a averti que les Canadiens devraient s’attendre à des retards au cours de la nouvelle année, car ils doivent traiter l’arriéré du courrier.
«Avec un vaste réseau intégré d’usines de transformation, de dépôts et de bureaux de poste à travers le pays, la stabilisation des opérations prendra du temps», a-t-il déclaré dans un communiqué.
« Nous rappelons à tous les Canadiens de s’attendre à des retards de livraison jusqu’à la fin de 2024 et jusqu’en janvier 2025. »
Les postiers ont repris le travail mardi où ils ont commencé à traiter le courrier en attente et à accepter les nouveaux envois des clients.
En plus d’accepter des volumes commerciaux à partir de jeudi, il indique que les petites entreprises clientes peuvent désormais déposer leurs colis dans toutes les installations de Postes Canada.
Postes Canada a déclaré que le courrier est traité selon le principe du premier arrivé, premier sorti et qu’elle commencera à accepter le nouveau courrier international le 23 décembre.
Même si les expéditions reprennent lentement, les dégâts sont déjà faits pour de nombreux détaillants, a déclaré Matt Poirier, vice-président des relations gouvernementales fédérales au Conseil canadien du commerce de détail.
«Le boom des ventes de Noël ne s’est pas pleinement concrétisé cette année», a-t-il déclaré.
L’exonération fiscale de la TPS aide à compenser une partie du coup, mais les vitrines les plus achalandées sont déjà fermées, a-t-il déclaré.
«Il est tout simplement regrettable que la période précédant l’entrée en vigueur du congé fiscal, qui est généralement la meilleure période de l’année pour le commerce de détail, ait été bouleversée.»
La grève de Postes Canada a vu d’autres expéditeurs constater une augmentation du volume, ce qui a conduit certains à mettre en place des restrictions, notamment en n’acceptant pas de colis provenant de petits transporteurs.
FedEx a annoncé jeudi avoir levé la limite de dépôt de cinq colis qu’elle avait instituée pour gérer la demande accrue.
La compagnie maritime a déclaré qu’elle avait également ajouté des opérations de tri à minuit dans plusieurs hubs canadiens et qu’elle évaluait quotidiennement les demandes de ramassage imprévues en fonction des conditions du marché local.
Plus de 55 000 employés ont été sommés de retourner au travail par le Conseil canadien des relations industrielles après avoir déterminé qu’un accord ne pouvait être conclu avant la fin de l’année.
Les négociations entre la société d’État et le Syndicat canadien des postiers étaient dans l’impasse, la médiation fédérale étant suspendue alors que des questions clés comme les salaires et l’expansion du week-end ne semblaient pas bouger.
Le gouvernement a désormais nommé une commission d’enquête industrielle chargée de formuler des recommandations d’ici le 15 mai sur la manière de parvenir à un nouvel accord, tandis que les contrats existants ont été prolongés jusqu’au 22 mai.