Un jeune campeur diagnostiqué avec le virus Powassan potentiellement mortel lors d’un voyage dans le nord de l’Ontario

Un garçon de neuf ans a contracté une maladie souvent mortelle lors d’un voyage de camping dans le nord de l’Ontario en juillet. Le Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC) a détaillé la bataille du …

Un jeune campeur diagnostiqué avec le virus Powassan potentiellement mortel lors d'un voyage dans le nord de l'Ontario

Un garçon de neuf ans a contracté une maladie souvent mortelle lors d’un voyage de camping dans le nord de l’Ontario en juillet.

Le Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC) a détaillé la bataille du garçon contre le virus Powassan, que les autorités croient avoir contracté à la suite d’une piqûre de tique.

Heureusement, il s’est rétabli malgré sa grave maladie. La CMA a déclaré qu’elle publiait l’histoire dans l’espoir de sensibiliser les gens au virus afin d’accélérer le diagnostic des patients à l’avenir. Les informations sur le lieu où le garçon campait et sur son origine n’ont pas été incluses dans l’histoire.

Powassan est un flavivirus transmis par les tiques découvert pour la première fois en 1958 à Powassan, en Ontario, après avoir été isolé du tissu cérébral d’un enfant décédé du virus.

« Une sensibilisation accrue au virus Powassan parmi les cliniciens au Canada mènera probablement à une meilleure identification du virus Powassan et d’autres infections transmises par les arthropodes, qui devraient toujours être signalées », indique l’article du CMAJ.

Le jeune garçon a été hospitalisé en juillet après avoir souffert d’une forte raideur de la nuque, de fièvre et de maux de tête pendant environ une journée.

« Les symptômes ont commencé une semaine après qu’il ait participé à un voyage de camping d’été dans le nord de l’Ontario », rapporte l’article du CMA Journal.

« À son arrivée à l’hôpital, le patient était fébrile et semblait malade, bien qu’il soit hémodynamiquement stable et que l’examen neurologique soit normal à ce moment-là. »

Imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau du garçon de neuf ans qui a contracté le virus Powassan lors d’un voyage de camping dans le nord de l’Ontario en juillet. (Photo avec l’aimable autorisation du Journal de l’Association médicale canadienne)

Il n’avait aucune éruption cutanée et les médecins soupçonnaient qu’il souffrait d’une méningite. Cette hypothèse a finalement été écartée grâce à des tests, ainsi que plusieurs autres pathologies possibles.

« Le patient est resté constamment fébrile et souffrait de violents maux de tête persistants », indique l’article.

« Le troisième jour de son admission à l’hôpital, le patient a été transféré à l’unité de soins intensifs pédiatriques de notre hôpital de soins tertiaires, car son niveau de conscience se détériorait. »

À ce moment-là, il ne pouvait plus parler ni répondre aux ordres verbaux et semblait être dans le coma. Une IRM a montré un ralentissement de l’activité cérébrale, mais aucun signe de crise cérébrale.

Gonflement du cerveau

D’autres pathologies, dont la maladie de Lyme, ont été écartées. Des échantillons ont été envoyés à Santé publique Ontario, mais les résultats n’ont pas été obtenus avant que le patient ne soit suffisamment rétabli pour quitter l’hôpital.

On lui a administré des antibiotiques pour traiter un gonflement cérébral, « avec une amélioration notable de son niveau de conscience dans les 24 à 48 heures », selon l’article.

« Nous avons arrêté les antibiotiques après cinq jours, une fois que les cultures bactériennes se sont révélées négatives. Le patient a ensuite été transféré dans le service pédiatrique pour hospitalisation pendant 10 jours pour une rééducation liée à une faiblesse persistante du côté gauche. »

Deux mois après sa sortie, « il s’est complètement rétabli sur le plan neurologique », selon l’article.

« Après la sortie de l’hôpital, Santé publique Ontario nous a informés que des anticorps sériques contre le virus Powassan avaient été détectés. »

« La transmission aux humains se produit principalement par la piqûre de tiques infectées… qui s’infectent après s’être nourries de cerfs, de marmottes, de souris, d’écureuils ou d’autres rongeurs », indique l’article de la CMA.

« Des recherches sur des modèles animaux ont suggéré que le virus Powassan peut être transmis dans les 15 minutes suivant la fixation de la tique. »

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C’est un virus rare, la plupart des cas survenant d’avril à novembre.

Entre 2004 et 2022, les États-Unis ont signalé 288 cas d’infection par le virus Powassan. Parmi ceux-ci, 25 % sont survenus chez des enfants et 92 % des personnes infectées ont dû être hospitalisées.

Au total, 36 patients – soit 13 pour cent – ​​sont décédés.

« Seuls 21 cas ont été signalés au Canada depuis 2017, mais un manque de reconnaissance clinique, et donc de tests, peut entraîner une sous-estimation de l’incidence », indique l’article du CMAJ.

« La plupart des patients présentent des symptômes pseudo-grippaux qui durent quelques jours. Cependant, certains patients développent une maladie neuroinvasive présentant des symptômes caractéristiques d’une encéphalite virale, notamment de la fièvre, des maux de tête et une altération de l’état mental. »

Environ 50 % des personnes infectées par le virus souffrent de séquelles à long terme, « notamment de maux de tête, d’altération de l’état mental et de difficultés cognitives ».

Lisez le rapport complet du CMAJ ici.