Un sondage suggère que plus de la moitié des Canadiens ne sont pas conscients de l’impasse à la Chambre des communes

Un débat a interrompu les travaux préparatoires à la Chambre des communes pendant des semaines, mais un nouveau sondage suggère que la plupart des Canadiens ne sont même pas conscients de ce qui se passe. …

Parliament Hill in Ottawa on Tuesday, Oct. 22, 2024. A debate has ground work to a halt in the House of Commons for weeks, but a new poll suggests that most Canadians are not even aware it's happening. THE CANADIAN PRESS/Sean Kilpatrick

Un débat a interrompu les travaux préparatoires à la Chambre des communes pendant des semaines, mais un nouveau sondage suggère que la plupart des Canadiens ne sont même pas conscients de ce qui se passe.

Dans un nouveau sondage de la société de sondage Léger, 55 pour cent des personnes interrogées ont déclaré qu’elles n’avaient pas entendu parler des questions de procédure qui paralysent le Parlement depuis plus de 12 jours de séance.

Le problème découle d’une motion de privilège soulevée par les conservateurs au sujet d’un fonds de technologies vertes qui aurait mal dépensé l’argent du gouvernement.

Les conservateurs se sont engagés à poursuivre le débat sur leur motion jusqu’à ce que les libéraux remettent les documents non expurgés sur le fonds au Parlement et à la GRC.

Le gouvernement a fourni des versions expurgées de ces documents à la Chambre des communes en août, et la GRC affirme détenir également ces informations.

Cependant, la police montée a émis des doutes quant à la possibilité d’utiliser légalement les documents qui leur ont été remis par le Parlement dans le cadre d’une enquête, et les libéraux refusent jusqu’à présent de divulguer les versions non expurgées.

Les questions de privilège ont priorité sur toutes les autres affaires de la Chambre des communes jusqu’à ce qu’elles soient réglées.

Le sondage suggère qu’à peu près le même nombre de personnes pensent que les libéraux et les conservateurs sont responsables de ce problème, soit 27 pour cent chacun. Cependant, 26 pour cent des personnes interrogées ont déclaré ne pas savoir qui était responsable.

Les libéraux au pouvoir pourraient mettre fin au débat s’ils avaient le soutien d’un autre parti pour présenter leur propre motion.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a déclaré mercredi que son parti appuierait une telle motion si le gouvernement trouvait le moyen d’adopter deux projets de loi du Bloc sur la Sécurité de la vieillesse et la gestion de l’offre.

La vice-première ministre Chrystia Freeland a déclaré que les libéraux continuent de discuter avec le Bloc et le NPD de la possibilité de présenter une motion visant à abréger le débat.

Une majorité de personnes ayant répondu au sondage Léger, soit 39 pour cent, ont déclaré que le gouvernement et les partis d’opposition devraient travailler ensemble pour résoudre les problèmes. C’était l’option la plus populaire parmi les gens qui se disaient partisans des libéraux et du NPD.

Organiser des élections pour sortir de l’impasse était l’option la plus populaire parmi les électeurs conservateurs ayant répondu au sondage.

Même si une majorité de répondants ont indiqué qu’ils n’étaient pas au courant des problèmes de procédure à la Chambre des communes, 61 pour cent d’entre eux ont indiqué qu’ils pensaient que le Parlement ne fonctionnait pas efficacement.

Même après que le débat sur la motion actuelle soit réglé, une deuxième question de privilège soulevée par les conservateurs attend d’être débattue à la Chambre des communes.

La période des questions et les réunions de comités ont toujours lieu, mais le gouvernement n’est pas en mesure de faire avancer son propre programme et les partis d’opposition ne peuvent pas présenter de motions d’opposition pendant le débat.

Le sondage Léger a recueilli les commentaires de 1 500 adultes canadiens dans le cadre d’un sondage en ligne entre le 18 et le 21 octobre.

Aucune marge d’erreur ne peut être attribuée au sondage, car les sondages en ligne ne sont pas considérés comme des échantillons véritablement aléatoires.