LONDRES –
Les négociations visant à parvenir à un accord mondial sur la manière de mieux lutter contre les pandémies seront conclues d’ici 2025 ou plus tôt si possible, a déclaré samedi l’Organisation mondiale de la santé.
Les 194 États membres de l’OMS négocient depuis deux ans un accord qui pourrait accroître la collaboration avant et pendant les pandémies, après les échecs reconnus lors de la COVID-19.
L’agence des Nations Unies avait initialement visé un accord cette semaine, mais les négociations ont été prolongées dans un contexte de profondes divisions entre pays riches et pays pauvres sur des questions telles que le partage des vaccins et la préparation.
Les pays ont cependant conclu un accord parallèle pour mettre à jour les règles sanitaires juridiquement contraignantes existantes, connues sous le nom de Règlement sanitaire international (RSI), qui incluent une nouvelle catégorie d’« urgence pandémique » pour les crises sanitaires les plus importantes et les plus menaçantes à l’échelle mondiale.
«Les décisions historiques prises aujourd’hui démontrent le désir commun des États membres de protéger leurs propres populations, ainsi que celles du monde entier, du risque partagé d’urgences de santé publique et de futures pandémies», a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué.
«Avec cet accord, nous prenons des mesures pour demander des comptes aux pays et renforcer les mesures visant à stopper les épidémies avant qu’elles ne menacent les Américains et notre sécurité», a déclaré samedi le secrétaire américain à la Santé et aux Services sociaux, Xavier Becerra.
Les changements apportés aux règles sanitaires mondiales visaient à renforcer les défenses mondiales contre de nouveaux agents pathogènes après que le COVID-19 ait tué plus de 7 millions de personnes, selon les données de l’OMS.
(Reportage de Jennifer Rigby à Londres, Emma Farge à Genève et Urvi Dugar à Bangalore ; édité par Paul Simao et Chris Reese)