Une autre femme a témoigné contre le fondateur de Juste pour rire alors que le procès civil se poursuit

La poursuite civile contre Gilbert Rozon, fondateur de Juste pour rire, s’est poursuivie lundi alors que neuf femmes réclament des dommages-intérêts, alléguant une agression sexuelle de la part de Rozon. L’émotion était vive devant le …

Une autre femme a témoigné contre le fondateur de Juste pour rire alors que le procès civil se poursuit

La poursuite civile contre Gilbert Rozon, fondateur de Juste pour rire, s’est poursuivie lundi alors que neuf femmes réclament des dommages-intérêts, alléguant une agression sexuelle de la part de Rozon.

L’émotion était vive devant le tribunal lorsque Mary Sicari, qui a travaillé pour Juste pour rire de 1988 à 2004, a témoigné avoir subi du harcèlement sexuel et des attouchements non désirés tout au long de sa carrière.

Sicari a décrit l’humiliation à laquelle elle a été confrontée, exprimant un mélange de colère et d’émotions, allant même jusqu’à pleurer à la barre.

Elle a déclaré que Rozon tentait régulièrement de lui saisir les seins ou de se frotter contre elle.

Sicari a décidé de s’adresser à la police en 2017 après avoir déclaré qu’un inconnu l’avait agressée dans un restaurant. Elle a témoigné que l’incident a déclenché le traumatisme qu’elle a vécu alors qu’elle travaillait chez Juste pour rire.

Lors du contre-interrogatoire, l’avocat de Rozon l’a interrogée sur ses propos grossiers et ses gestes sexuellement provocateurs devant d’autres employés, ce à quoi elle a dénoncé la ligne d’interrogatoire.

Elle a déclaré au tribunal que Juste pour rire organisait régulièrement des « nuits blanches » au cours desquelles des prostituées, de la cocaïne et de l’ecstasy étaient offerts aux invités VIP.

L’avocat de Rozon a continué d’attaquer la personnalité de Sicari, en soulevant des problèmes concernant ses relations avec les hommes et sa santé mentale.

Sicari fait partie d’un groupe de femmes poursuivant Rozon en justice pour dommages et intérêts résultant de plusieurs années de ce qu’elles prétendent être des abus sexuels.

Parmi eux, on retrouve la célèbre animatrice de télévision québécoise Julie Snyder, qui devrait témoigner jeudi.