Une étude indépendante fait des recommandations pour améliorer la gouvernance de Canada Soccer

Un examen de la gouvernance de Canada Soccer recommande que l’instance dirigeante modernise ses statuts, apporte des changements à la structure de son conseil d’administration, améliore sa communication et sa transparence et améliore la participation …

Une étude indépendante fait des recommandations pour améliorer la gouvernance de Canada Soccer

Un examen de la gouvernance de Canada Soccer recommande que l’instance dirigeante modernise ses statuts, apporte des changements à la structure de son conseil d’administration, améliore sa communication et sa transparence et améliore la participation des athlètes.

L’examen indépendant a été demandé en mai 2023 par Pascale St-Onge, alors ministre des Sports, et a été mené par LBB Stratégies, un cabinet-conseil en sport dirigé par l’avocat du sport Benoit Girardin.

Le rapport de 48 pages conclut que Canada Soccer « respecte, en général, de nombreuses normes et principes de bonne gouvernance, et est même en tête à certains égards ».

« Cela étant dit, nous avons également découvert des lacunes importantes dans la structure et la culture de gouvernance (de Canada Soccer) qui nécessiteront du courage, de l’innovation, de l’ouverture et une volonté de changement », ajoute-t-il.

La « question cruciale et la plus urgente est la modernisation de la structure de vote des membres, qui nécessitera de l’innovation, de la confiance, de l’ouverture et de la simplification », selon le rapport, qui note que le conseil d’administration actuel et le nouveau PDG Kevin Blue « ont fait des efforts importants. en 2024″ pour moderniser la gouvernance de l’organisation.

Canada Soccer affirme qu’il examinera les recommandations du rapport « et déterminera les prochaines étapes, en consultation avec la CONCACAF et la FIFA ».

L’examen, mené entre septembre 2023 et avril 2024, a impliqué plus de 40 entrevues individuelles et huit entrevues de groupe avec Canada Soccer ainsi que 20 « questionnaires supplémentaires ».

Le rapport ne couvre pas des questions telles que l’accord controversé entre Canada Soccer et Canada Soccer Business ou le conflit de travail actuel avec ses équipes nationales.

Le rapport appelle à moderniser la structure de vote des membres ou la répartition des voix « en éliminant ou en réduisant le déséquilibre des pouvoirs entre les membres ».

« Une répartition plus équilibrée des votes se traduira par un meilleur engagement de tous les membres (de Canada Soccer). »

Quant au conseil d’administration de Canada Soccer, le rapport recommande qu’il soit réduit à 14 membres actuellement. Même si cette taille permet « plus de diversité et une variété d’aptitudes et de compétences », elle peut également entraîner « d’éventuels problèmes tels que l’efficacité du conseil dans la prise de décision et l’engagement des administrateurs ».

Le rapport suggère qu’un conseil d’administration « plus petit et plus indépendant » composé de neuf ou 11 administrateurs serait préférable.

Il recommande également fortement que le rôle de président soit nommé par les administrateurs une fois élus par les membres.

« Le risque potentiel lié à l’élection du président par les membres est la possibilité d’ingérence politique ou l’élection d’un dirigeant qui ne possède pas nécessairement les meilleures compétences ou le sens de la gouvernance pour diriger le conseil d’administration », indique le rapport.

En examinant la composition du conseil d’administration actuel, le rapport concluait qu’il y avait « un bon mélange de compétences, d’expériences et de compétences diverses ».

Mais ce n’était pas l’impression de tout le monde.

«Les parties prenantes internes et externes interrogées étaient d’avis que le conseil d’administration, en tant que collectif, manquait de sens des affaires, d’expérience ou d’éducation en matière de bonne gouvernance (et pas seulement en matière de gouvernance de la FIFA), de surveillance financière, de gestion des risques d’entreprise (ERM), et un sens du football/football.

« Nous ne sommes pas d’accord avec les personnes interrogées et pensons que ces compétences et aptitudes sont présentes au sein du conseil d’administration. Cela dit, nous sommes d’accord sur le fait que les administrateurs (et les membres) doivent être bien mieux informés et formés à la bonne gouvernance et aux statuts de la FIFA.

Le rapport recommande également des limites plus précises pour le mandat du conseil d’administration.

Actuellement, le mandat d’un administrateur est de trois ans avec un maximum de trois mandats, tandis que celui du président et du vice-président est limité à deux mandats de quatre ans.

«Si un administrateur épuise les trois mandats de trois ans, puis devient président ou vice-président, cela pourrait représenter un total de 25 ans si l’on inclut deux mandats de vice-président et deux mandats de président», précise le rapport. « Siéger à un conseil d’administration pendant 25 ans est considéré comme trop long par rapport aux pratiques de gouvernance modernes. »

L’examen recommande également que le conseil d’administration ne soit pas impliqué dans l’embauche ou la sélection des entraîneurs des équipes nationales, affirmant que cela est « contraire aux pratiques et principes de bonne gouvernance ».

La « recherche, la sélection et l’évaluation » des entraîneurs des équipes nationales devraient être laissées au secrétaire général/PDG.

«Il s’agit d’une décision opérationnelle», conclut-il.

L’examen indique que Canada Soccer « devra impliquer les athlètes dans d’autres comités ou groupes de travail lorsque cela est jugé approprié pour garantir que leurs voix soient entendues ».

Et il appelle à plus de transparence et de communication.

« Le fait qu’aucun procès-verbal, mise à jour ou rapport ne soit publié sur le site Web (du Canada Soccer) ou communiqué autrement, combiné à l’incertitude entourant la transition (du secrétaire général) et aux problèmes associés au CSB et aux CBA des équipes nationales, a contribué à un certain niveau de méfiance à l’égard du leadership global (de Canada Soccer), indique le rapport.

Il conclut en disant que Canada Soccer a « fait preuve de courage en menant cet examen indépendant et en le rendant public ».

« Une fois terminé, il est temps de prendre des mesures décisives, permettant à (Canada Soccer) de devenir une organisation plus engagée, moderne et progressiste. »