Un enfant montréalais sur cinq pourrait commencer l’école le ventre vide, selon un nouveau rapport de Santé publique Montréal.
Le rapport publié lundi met en lumière un large éventail d’iniquités économiques, mais met l’accent sur l’insécurité alimentaire. Les dirigeants de la santé pressent depuis longtemps le gouvernement du Québec de mettre en œuvre un programme alimentaire universel, mais ils affirment que le besoin est désormais urgent.
«Les programmes universels sont bons pour la santé des enfants, leur capacité de réussite scolaire, ils diminuent la stigmatisation», affirme la directrice de santé publique de la ville, la Dre Mylène Drouin.
Actuellement, une mosaïque de programmes propose le petit-déjeuner et le déjeuner dans certaines écoles publiques. Mais cela varie d’une région à l’autre, laissant des milliers d’enfants affamés.
«Les enfants de moins de 12 ans sont les plus à risque», explique le Dr Catherine Dea, médecin-chef du secteur jeunesse. Elle ajoute que plus la famille est nombreuse, plus le risque est élevé.
Plus tôt cette année, le gouvernement fédéral a annoncé un programme national d’alimentation scolaire.
Le gouvernement a promis un financement de 200 millions de dollars chaque année pour les cinq prochaines années, mais cela ne s’est pas encore concrétisé, affirme Québec solidaire.
Le parti propose un investissement de 770 millions de dollars pour des repas gratuits dans toutes les écoles primaires d’ici 2030.
Le co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, admet que c’est un prix élevé à payer, mais insiste sur le fait que cela sera payant
«C’est une aide significative pour le budget des familles au milieu de la pire crise du coût de la vie depuis des décennies», a-t-il déclaré.
Le ministère de l’Éducation a éludé les questions de CTV News quant à savoir s’il envisageait un programme universel, mais a déclaré qu’il avait alloué 64,5 millions de dollars à l’aide alimentaire pour l’année scolaire 2024-2025.