3 personnes arrêtées lors d’une manifestation pro-palestinienne et anti-OTAN au centre-ville de Montréal

Alors que les responsables de l’OTAN se réunissaient à Montréal, des manifestants pro-palestiniens ont envahi le centre-ville en solidarité avec ceux de Gaza, entraînant trois arrestations. Quelque 300 délégués des États membres de l’OTAN et …

3 personnes arrêtées lors d'une manifestation pro-palestinienne et anti-OTAN au centre-ville de Montréal

Alors que les responsables de l’OTAN se réunissaient à Montréal, des manifestants pro-palestiniens ont envahi le centre-ville en solidarité avec ceux de Gaza, entraînant trois arrestations.

Quelque 300 délégués des États membres de l’OTAN et des pays partenaires sont attendus dans la ville entre le 22 et le 25 novembre pour discuter du soutien à l’Ukraine, du changement climatique et de l’avenir de l’alliance.

Plusieurs manifestations ont eu lieu tout au long de la journée, dont une en début d’après-midi à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et une en soirée autour du Quartier des spectacles.

La police affirme qu’un contingent de manifestants s’est réuni vers 16 h 30 à la Place Émilie-Gamelin tandis qu’un autre a commencé à 17 h 30 à la Place des Arts.

Les deux foules se sont fusionnées vers 18 heures et ont incendié une effigie du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au milieu de la rue avant de défiler. Ils ont scandé « Palestine libre » et « Israël est terroriste, le Canada est complice », tout en allumant des fumigènes. Des barrières métalliques ont également été lancées dans la rue pour éloigner les policiers anti-émeutes.

Selon la Police de Montréal (SPVM), des manifestants ont brisé les vitrines du Palais des Congrès, où se déroule le sommet de l’OTAN, ainsi que de divers commerces alentour. Les policiers ont ensuite utilisé du gaz poivré, des gaz lacrymogènes et des matraques pour disperser la foule, et trois personnes ont été arrêtées pour avoir agressé des policiers et entravé le travail de la police. En se dispersant, des manifestants ont incendié deux véhicules, a indiqué le SPVM.

La manifestation était terminée à 19 heures

La plupart des manifestants étaient des étudiants, car vendredi était également le deuxième jour d’un boycott étudiant à l’échelle de la province.

Des images de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) montraient des étudiants déployant les drapeaux palestinien et libanais dans les couloirs, ainsi que des banderoles arborant des slogans anti-OTAN.

Un groupe appelant à des grèves étudiantes pro-palestiniennes à l’UQAM a publié en ligne qu’« il est clair qu’Israël ne peut mettre à exécution ses plans meurtriers que grâce aux armes et au soutien économique et politique des forces impériales occidentales, y compris le Canada ».

Le message poursuit en disant qu’aux yeux des membres de l’OTAN, «les massacres en Palestine et au Liban ne sont qu’une autre occasion de gagner de l’argent. Ils continueront à moins que nous ne les forcions à y mettre un terme».

De grandes manifestations ont eu lieu jeudi à l’Université Concordia, où des étudiants de l’Université McGill et du Collège Dawson se sont également rassemblés.

Les manifestations surviennent alors que la plus haute juridiction mondiale pour les crimes de guerre, la Cour pénale internationale, a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu, son ancien ministre de la Défense, et le chef militaire du Hamas, les accusant de crimes contre l’humanité.

Plus de 44 000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, selon les autorités sanitaires de Gaza, qui affirment que plus de la moitié d’entre elles étaient des femmes et des enfants. Des milliers d’autres sont ensevelis sous les décombres ou menacés de maladie ou de blessures, selon les Nations Unies.