Air Canada se prépare à fermer ses portes alors que les négociations avec le syndicat des pilotes sont au bord de l’impasse

Air Canada (AC.TO) finalise ses plans de suspension de la plupart de ses opérations, probablement à partir de dimanche, alors que les négociations avec le syndicat des pilotes sont au bord de l’impasse en raison …

Air Canada entame les préparatifs de sa fermeture en raison des demandes « inflexibles » des syndicats

Air Canada (AC.TO) finalise ses plans de suspension de la plupart de ses opérations, probablement à partir de dimanche, alors que les négociations avec le syndicat des pilotes sont au bord de l’impasse en raison de revendications salariales « inflexibles », a déclaré lundi la plus grande compagnie aérienne du pays.

Air Canada et sa filiale low cost, Air Canada Rouge, exploitent ensemble près de 670 vols par jour. À moins qu’elles ne parviennent à une entente avec l’Association des pilotes de ligne, la fermeture pourrait affecter 110 000 passagers par jour.

Les pilotes de la compagnie aérienne s’efforcent de combler l’écart salarial avec leurs pairs américains, qui ont signé des accords de travail lucratifs en 2023 dans un contexte de pénurie de pilotes et de forte demande de voyages.

« Air Canada devrait cesser de menacer de perturber le transport aérien et venir à la table des négociations avec des propositions sérieuses pour maintenir la compétitivité du transporteur canadien phare sur le marché mondial de l’aviation », a déclaré Charlene Hudy, qui dirige le syndicat local représentant les pilotes de la compagnie aérienne.

Les négociations entre l’ALPA, qui représente plus de 5 200 pilotes du transporteur, se poursuivent, mais les deux parties restent très éloignées, a déclaré la compagnie.

« Air Canada croit qu’il est encore temps de parvenir à une entente avec notre groupe de pilotes, à condition que l’ALPA modère ses demandes salariales qui dépassent de loin les augmentations salariales moyennes au Canada », a déclaré le PDG Michael Rousseau.

Les pilotes d’ALPA ont déjà déclaré que les taux de rémunération actuels de son rival américain Delta Air Lines DAL.N sont jusqu’à 45 % plus élevés que les taux de rémunération horaires du transporteur canadien.

« Nous comprenons leur frustration (celle des pilotes d’Air Canada), mais nous notons également que la situation n’est pas exactement comparable étant donné les barrières à l’entrée autour de l’offre de pilotes aux États-Unis », a écrit l’analyste de TD Cowen, Thomas Fitzgerald, dans une note la semaine dernière.

Le 27 août, le syndicat et la compagnie aérienne ont conclu une période de réflexion obligatoire de trois semaines, durant laquelle le syndicat ne peut pas faire grève.

Air Canada prévoit qu’il faudra de sept à dix jours pour que les activités normales reprennent, une fois l’arrêt complet en place.

La compagnie a déclaré qu’elle était en pourparlers avec d’autres compagnies aériennes pour héberger ses passagers bloqués en cas d’annulation de vol.

« Notre gouvernement croit fermement au processus de négociation collective et les Canadiens comptent sur les parties pour parvenir à une entente », a déclaré le bureau du ministre canadien du Travail, Steven MacKinnon, dans un communiqué.

(Reportage de Shivansh Tiwary et Aatreyee Dasgupta à Bengaluru, David Ljunggren à Ottawa ; édité par Janane Venkatraman)