« Aucune restriction » pour les patients anglophones dans les établissements de santé du Québec

Il n’y a « aucune restriction » au droit de recevoir des services de santé au Québec pour les anglophones, selon un nouveau document de clarification publié lundi par le ministère de la Santé du …

« Aucune restriction » pour les patients anglophones dans les établissements de santé du Québec

Il n’y a « aucune restriction » au droit de recevoir des services de santé au Québec pour les anglophones, selon un nouveau document de clarification publié lundi par le ministère de la Santé du Québec.

« Toute personne anglophone a le droit de recevoir des services de santé et des services sociaux en anglais dans la mesure prévue par les programmes d’accès », peut-on lire dans le document. « Ainsi, tous les services fournis par les établissements désignés par décret gouvernemental et les services indiqués dans les programmes d’accès doivent être offerts en anglais. »

Le document explique que la langue utilisée dans les services de santé et les services sociaux est régie par la Loi sur la santé et les services sociaux (LSSSS), la Loi sur l’abolition des agences régionales (LMRSSS) et la Charte de la langue française.

La présidente du comité des patients du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), Ingrid Kovitch, était heureuse d’avoir quelques éclaircissements sur les directives émises en juillet.

« Cela nous indique qu’au lieu de mettre les prestataires de soins de santé et les directives concernant leur comportement au premier plan maintenant, les droits des patients, qui sont inscrits dans la loi, sont au premier plan de cette nouvelle directive », a-t-elle déclaré.

La Charte de la langue française prévoit que les établissements de santé et de services sociaux peuvent utiliser à la fois la langue officielle (le français) et « une autre langue » dans leurs documents et dans leurs communications orales, à condition de respecter l’obligation d’assurer la disponibilité des services en français, comme le prévoit l’article 23 de la charte.

« Dans tous les autres cas, les services de santé et sociaux peuvent être offerts dans une autre langue que le français, sur demande, lorsque la santé de toute personne l’exige », peut-on lire dans le document, ajoutant qu’aucune validation de l’identité de l’usager n’est requise pour accéder aux services.

Lorsque la langue de la personne est l’anglais ou une autre langue, elle peut recevoir des services oraux et écrits dans cette langue dans « des établissements ou des installations reconnus pour offrir tous leurs services dans la langue de reconnaissance ».

Pour Kovitch, les directives initiales émises étaient « absurdes ».

« Cela a pratiquement transgressé les droits des patients, des droits qui sont garantis par la loi, a-t-elle déclaré. C’était absurde. C’était franchement offensant. C’était évidemment dangereux. Cela a mis en danger la santé et le bien-être de près d’un million, ou probablement de plus d’un million de Québécois. L’indignation suscitée par cette décision était donc pleinement justifiée. »