La biomasse forestière propre et verte doit faire partie du bouquet énergétique de l’Ontario, déclare le président de l’OFIA
Le bois est utilisé pour construire et chauffer les structures humaines depuis des millénaires.
La fibre de bois peut être moulue et transformée en bois d’œuvre, panneaux et revêtements de sol utilisés pour construire et meubler les maisons. Il peut être réduit en pâte pour créer des papiers, des textiles, des cartons-caisses, des emballages d’aliments et de boissons et des papiers de soie.
Cette fibre durable et à faible teneur en carbone contient également une quantité massive d’énergie verte captée par le soleil. Les Canadiens se souviennent du pouvoir énorme et parfois dévastateur que peuvent avoir les incendies de forêt dans nos forêts.
Le secteur forestier de l’Ontario a utilisé ce pouvoir pour réduire sa dépendance aux combustibles fossiles émetteurs de carbone et réduire ses coûts.
Depuis des décennies, la biomasse est utilisée pour chauffer les fours qui sèchent le bois. La biomasse est utilisée pour créer de la vapeur qui entraîne des turbines pour produire de l’électricité à la fois sur le site de l’usine et sur les réseaux locaux, soutenant ainsi les économies circulaires. Grâce à des initiatives telles que la Stratégie du secteur forestier de l’Ontario, le Programme de biomasse forestière et le Plan d’action pour la biomasse forestière, le secteur forestier se trouve dans sa prochaine évolution, se transformant en une centrale énergétique pour répondre aux nouvelles demandes.
Le 16 octobre, la Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité de l’Ontario (IESO) a révisé ses prévisions concernant la demande d’électricité, affirmant que la demande devrait grimper de 75 pour cent d’ici 2050.
Les véhicules électriques personnels et de flotte, l’électrification des transports en commun, la fabrication de batteries, les centres de données et la croissance démographique stimuleront une nouvelle demande d’électricité. En réponse, l’Ontario est sur le point de réaliser le plus important processus d’achat d’énergie concurrentiel jamais réalisé. L’appel d’offres à long terme 2 (LT2) permettra d’acquérir jusqu’à 5 000 mégawatts (MW) d’énergie et comportera des contrats de 20 ans.
Actuellement, le nucléaire fournit 53 pour cent de l’électricité de l’Ontario, suivi de l’hydroélectricité (25 pour cent), du gaz/pétrole (13 pour cent), de l’énergie éolienne (8 pour cent) et du solaire (0,5 pour cent).
La biomasse forestière n’y contribue que pour 0,3 pour cent.
Le secteur des produits forestiers de l’Ontario est en concurrence directe avec des juridictions dont le pourcentage de biocarburants et de biomasse dans leur mix électrique est beaucoup plus élevé, comme les États américains de Géorgie (3,9 pour cent) et du Maine (13,7 pour cent) et les pays de la Suède (5,4 pour cent). pour cent), l’Allemagne (7,1 pour cent) et la Finlande (16,5 pour cent).
Par le biais d’accords bilatéraux et d’approvisionnements concurrentiels, l’Ontario doit fixer un nouvel objectif de production de biomasse forestière à long terme, conforme à nos concurrents, afin d’offrir plus de stabilité et d’attirer les investissements dans le secteur.
Le réseau électrique de l’Ontario est très propre, l’un des plus propres au monde. Environ 90 pour cent de l’électricité est produite à partir de sources non émettrices de carbone.
Cependant, l’électricité ne représente que 20 pour cent de l’énergie consommée en Ontario. Quatre-vingt pour cent de la consommation d’énergie de l’Ontario provient des produits pétroliers, du gaz naturel et du charbon, les combustibles de choix pour l’industrie lourde, le chauffage résidentiel et les transports.
Le secteur forestier dispose d’un produit de remplacement à faible teneur en carbone, fabriqué en Ontario, pour chacun de ces carburants émetteurs, notamment le biocharbon, le gaz de synthèse, le gaz naturel renouvelable, l’hydrogène vert, le biobrut, le biodiesel, le diesel renouvelable et les carburants d’aviation durables.
Le chauffage représente 27 pour cent de la demande énergétique de l’Ontario. Les systèmes de production combinée de chaleur et d’électricité et les systèmes énergétiques de quartier sont largement utilisés en Europe.
Par exemple, environ 50 pour cent de la population finlandaise est desservie par l’énergie de quartier. KVV8 à Stockholm peut chauffer 190 000 foyers et produire 750 GWh d’électricité, entièrement alimentée par des copeaux de bois.
La réduction carbone estimée de cette installation est de 650 000 tonnes de CO2 par an. Cela peut être reproduit en Ontario, où des villes comme Toronto ont du mal à trouver des sources d’électricité non émettrices qui répondront à la croissance projetée.
La biochaleur peut être modulaire et adaptée à une application spécifique, qu’il s’agisse d’un seul bâtiment résidentiel ou de projets locaux fournissant de la chaleur à quelques bâtiments publics ou institutionnels. Au Vermont, un ménage sur huit dépend du bois pour se chauffer, et plus d’un tiers des enfants du Vermont fréquentent des écoles chauffées au bois.
La gestion réussie des 28 millions d’hectares de forêts productives aménagées en Ontario et les émissions de carbone provenant des incendies de forêt sont directement liées au succès de l’industrie forestière.
Faire progresser les projets de bioénergie forestière contribuera à créer une économie circulaire, à améliorer le réacheminement des déchets, à fournir des produits en bois massif fabriqués en Ontario pour répondre aux besoins en matière de logement, à réduire les émissions de carbone dans les secteurs de l’industrie lourde, du chauffage et des transports, et à stimuler la croissance économique et la prospérité dans tous les domaines. Ontario.
En fixant des objectifs et en priorisant les projets de bioénergie forestière, l’Ontario peut non seulement améliorer la durabilité de ses ressources forestières, mais également ouvrir la voie à un avenir résilient et prospère pour ses communautés et l’environnement.