Le coût élevé de l’épicerie et le loyer qui pèse sur les Canadiens (sondage)

Les coûts élevés d’épicerie et de location pèsent lourd sur les Canadiens à faible revenu, même si l’inflation tend à baisser, suggère une nouvelle enquête. Une légère majorité (51 pour cent) des répondants à un …

Customers shop in a No Frills grocery store in Toronto on May 30, 2024. (Chris Young / The Canadian Press)

Les coûts élevés d’épicerie et de location pèsent lourd sur les Canadiens à faible revenu, même si l’inflation tend à baisser, suggère une nouvelle enquête.

Une légère majorité (51 pour cent) des répondants à un sondage de l’Institut Angus Reid ont déclaré qu’il était difficile de répondre aux besoins alimentaires de leur ménage. Cette proportion n’a pas beaucoup changé depuis qu’elle a atteint ce niveau fin 2021, a déclaré la fondation de recherche sur l’opinion publique, non partisane et à but non lucratif, dans un communiqué publié lundi.

Le nombre de Canadiens interrogés aux prises avec des coûts est passé à deux tiers (65 pour cent) parmi ceux dont le revenu annuel du ménage est inférieur à 50 000 $.

L’institut a demandé aux Canadiens comment ils faisaient face aux coûts en matière de perspectives financières, d’endettement, de logement et de nourriture. La plus grande proportion de répondants (33 pour cent) ont déclaré qu’ils étaient « en difficulté ».

Pendant ce temps, 23 pour cent des Canadiens interrogés ont déclaré qu’ils étaient « en pleine forme », 22 pour cent ont déclaré qu’ils étaient « à l’aise » et 22 pour cent se sont décrits comme « mal à l’aise ».

Ce ne sont pas seulement les personnes aux revenus les plus faibles qui ont déclaré avoir des difficultés financières. Par exemple, un plus grand nombre de Canadiens dont le revenu familial est supérieur à 200 000 $ éprouvaient également des difficultés (25 pour cent), selon l’enquête.

Malgré les difficultés financières des Canadiens, les résultats ont eu un côté positif. La proportion de Canadiens affirmant que leur situation est pire a maintenant diminué de sept points par rapport à septembre dernier, selon l’Institut Angus Reid.

Le nombre de personnes interrogées qui s’attendent à une situation pire dans 12 mois est également en baisse de cinq points par rapport à la même période de l’année dernière, ajoute le communiqué.

Quelle est la situation des acheteurs et des locataires ?

Bien que les taux d’intérêt soient en baisse, les évolutions des prix des logements et des loyers ont varié.

Les coûts de location ont globalement augmenté de près de 9 % sur un an à l’échelle du pays, selon l’Institut Angus Reid, mais ils ont diminué dans certains des marchés les plus chers. Même avec des loyers plus bas dans certaines régions, trois locataires sur cinq ont déclaré que leur paiement mensuel était « difficile ou très difficile à suivre », écrit l’institut.

En ce qui concerne les logements, les coûts continuent d’augmenter partout sauf en Ontario et en Colombie-Britannique, a indiqué l’institut.

Les factures élevées et la hausse des coûts du logement rendent de nombreux locataires plus pessimistes quant à l’avenir. L’étude a révélé que trois locataires sur dix (30 pour cent) ont déclaré qu’ils aimeraient devenir propriétaires d’une maison mais qu’ils n’en ont pas encore les moyens, tandis que deux sur cinq (41 pour cent) ont renoncé à devenir propriétaire d’une maison. maison.

Les taux d’intérêt vont-ils baisser au Canada?

Malgré les difficultés financières des Canadiens, les résultats ont un côté positif.

Certains considèrent l’accession à la propriété comme un objectif réaliste. Selon l’institut, ceux qui possèdent déjà plusieurs propriétés sont plus susceptibles de chercher maintenant ou d’attendre que les taux baissent. Près d’un membre de ce groupe sur cinq (17 pour cent) recherche activement un logement maintenant ou prévoit le devenir bientôt, contre 12 pour cent du groupe de répondants qui ne sont pas propriétaires.

De plus, la proportion de Canadiens affirmant que leur situation financière est plus mauvaise a diminué de sept points, passant de 49 pour cent à 42 pour cent par rapport à septembre dernier, selon l’Institut Angus Reid.

Le nombre de personnes interrogées qui s’attendent à une situation pire dans 12 mois est également en baisse de cinq points par rapport à la même période de l’année dernière, ajoute le communiqué.

Il y a peut-être d’autres raisons pour certains d’être optimistes. La Banque du Canada devrait réduire mercredi son taux d’intérêt directeur pour la quatrième fois cette année, alors que l’inflation s’est calmée au Canada et aux États-Unis.

La Presse canadienne rapporte que les experts s’attendent cette fois-ci à une baisse des taux plus importante, sur la base des données d’inflation de septembre.

Méthodologie

L’Institut Angus Reid a mené un sondage en ligne auto-commandé et autofinancé du 12 au 18 septembre auprès d’un échantillon randomisé de 3 985 membres canadiens du Forum Angus Reid. Il a indiqué qu’un échantillon probabiliste de cette taille comporterait une marge d’erreur de +/- 2 points de pourcentage, 19 fois sur 20.