L’équipe canadienne a captivé le monde de l’escrime et a épaté les amateurs à Paris avec une performance impressionnante aux Jeux olympiques. Eleanor Harvey, de Calgary, a remporté une médaille de bronze au fleuret individuel, la première médaille du pays dans ce sport, tandis que le Québécois Fares Arfa s’est classé huitième après avoir vaincu un adversaire redoutable, le Hongrois Aron Szilagyi, qui était en lice pour une quatrième médaille d’or consécutive au sabre.
Geneviève Beauchemin, de CTV News, a rencontré les deux athlètes dans un café parisien et a marché avec eux le long de la Seine alors qu’ils réfléchissaient à leur succès.
Ce qui suit a été modifié pour des raisons de longueur et de clarté.
Geneviève Beauchemin:Eleanor, tu as dit que c’était un rêve devenu réalité. Comment as-tu vécu le fait d’avoir décroché une médaille de bronze lors de tes troisièmes Jeux olympiques ?
Éléonore Harvey:Le fait que cela soit la réalité commence à s’infiltrer dans mon cerveau. Je viens de soulager mes crises et d’essayer de comprendre comment c’est arrivé.
Geneviève:Quelle est la sauce secrète, comment l’équipe a-t-elle fait cela maintenant ?
Eleanor Harvey du Canada réagit à un point contre Alice Volpi d’Italie dans le match pour la médaille de bronze au fleuret féminin individuel à Paris, en France, le dimanche 28 juillet 2024. (Christinne Muschi / La Presse Canadienne)
Éléonore:Tout le monde est super jeune dans mon équipe, mais super impliqué, super talentueux. Nous sommes restés au Canada pour nous entraîner essentiellement les uns contre les autres et c’est revigorant de penser que cela a suffi à obtenir nos résultats.
Geneviève:Comment s’est déroulée la compétition à ces Jeux Olympiques au Grand Palais, un lieu historique et si majestueux ?
Éléonore:C’était magnifique. Quand je suis entrée, j’étais submergée par les émotions. Je n’avais même pas encore concouru, mais je pouvais entendre la foule. J’étais très nerveuse, mais j’étais prête à me battre.
Farès Arfa:Le public français est incroyable, il est bruyant, il applaudit, il est désagréable. A un moment donné, on n’entend plus rien, mais ça donne de l’énergie à tout le monde, pas seulement aux escrimeurs français. Tout le monde se nourrit de cette énergie. Je me disais : «Ok, ils regardent, je dois bien faire».
Le Hongrois Aron Szilagyi, à gauche, et le Canadien Fares Arfa participent à l’épreuve individuelle de sabre masculin en seizièmes de finale lors des Jeux olympiques d’été de 2024 au Grand Palais, le samedi 27 juillet 2024, à Paris, en France. (Andrew Medichini / AP Photo)
Geneviève:Que signifie le succès de l’équipe canadienne en escrime pour votre sport?
Éléonore:J’ai été inspiré par les athlètes olympiques et j’espère vraiment que d’autres jeunes athlètes ressentiront la même chose à propos de ma médaille, afin que nous puissions partager ce succès.
Tarifs:Pour le Canada, je pense que cela amène un regard positif sur ce sport. J’espère aussi que cela donnera aux plus jeunes des objectifs à atteindre et les incitera à s’intéresser à ce sport. Pourquoi ne pas essayer l’escrime plutôt que le hockey ?
Geneviève:Eleanor, dans quelle mesure le fait de gagner une médaille a-t-il été à la hauteur de vos rêves, de ce que la petite Eleanor, à l’âge de sept ans, pensait que ce serait ?
Éléonore:J’y ai beaucoup réfléchi. Je sais que je vais avoir des hauts et des bas, et que je vais à nouveau avoir l’impression d’être nul. Cela arrivera. Mais rien ne pourra me retirer cette médaille, alors j’en profite pleinement.