Les travailleuses et travailleurs des services de garde syndiqués à la CSN ont adopté un mandat de grève pouvant aller jusqu’à cinq jours à la suite de la CSQ.
Les membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, ont voté à 96 pour cent en faveur d’un tel mandat.
Le mandat de grève s’adaptera au contexte des négociations.
« Sa forme pourrait être diverse. Il pourrait s’agir d’ouvertures plus tardives, ou de fermetures plus précoces ; ça pouvait être des journées complètes » jusqu’à cinq jours, a expliqué Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS.
Les parents seront informés au moins 10 jours à l’avance pour trouver une solution alternative.
Les moyens de pression dépendront du rythme et des progrès à la table de négociation, a déclaré Longchamp. Mais elle fait état de peu de progrès après 13 séances de négociation avec le ministère de la Famille et le Conseil du trésor.
Québec a déposé ses offres en avril aux éducatrices syndiquées.
« Il n’y a eu aucun progrès. On bloque sur tout, tout, tout », a déclaré le dirigeant syndical.
Le salaire est le principal point de discorde. Puisque les intervenantes en garderie familiale sont des travailleuses autonomes, elles ne reçoivent pas de salaire horaire, comme les travailleuses des garderies par exemple. Ils reçoivent plutôt une subvention du ministère de la Famille, qui tient compte de leur rémunération, du panier d’épicerie et des dépenses inhérentes au maintien du service de garde à leur domicile.
Sauf progrès dans les négociations, les premiers moyens de pression pourraient entrer en jeu dès novembre, a indiqué Longchamp.
La FSSS représente 3 000 services de garde en milieu familial. La CSQ en représente 9 000, et ses dirigeants ont également adopté un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à une journée de grève.
Les deux syndicats représentent chacun des milliers de travailleurs des garderies.