Des cas de tuberculose détectés à la maison d’arrêt de Bordeaux

Deux cas de tuberculose ont été détectés à la Prison de Bordeaux, aussi connue sous le nom d’Établissement de détention de Montréal, depuis le début de l’été, selon un reportage exclusif de Noovo Info. La …

Des cas de tuberculose détectés à la maison d'arrêt de Bordeaux

Deux cas de tuberculose ont été détectés à la Prison de Bordeaux, aussi connue sous le nom d’Établissement de détention de Montréal, depuis le début de l’été, selon un reportage exclusif de Noovo Info.

La Santé publique de Montréal a déclaré à CTV News que le premier cas de tuberculose a été signalé au début du mois de mai.

« Suite à une évaluation de la situation, de la durée d’exposition et des caractéristiques physiques du milieu carcéral, nous avons recommandé de procéder à un dépistage des contacts significatifs sur place pour les détenus et le personnel et avons également contacté ceux qui avaient quitté l’établissement », a indiqué le porte-parole de la Santé publique de Montréal, Jean-Nicolas Aubé, dans un communiqué.

Un deuxième cas de tuberculose active a été signalé en juillet.

« Comme pour le premier cas, un dépistage des contacts significatifs a été proposé conformément aux protocoles et directives habituels. »

Par ailleurs, a déclaré M. Aubé, la situation est « sous contrôle » et « aucune augmentation significative des cas de tuberculose » n’est attendue dans la prison.

Selon les informations obtenues par Noovo Info, l’un des détenus malades a développé des complications et a dû être transféré à l’hôpital.

Les infirmières de la prison craignent également d’avoir été infectées.

Une note obtenue la semaine dernière par Noovo Info indiquait que les agents correctionnels avaient refusé d’admettre un détenu provenant de la zone où une infection avait été identifiée en raison du danger de tuberculose pour les agents.

La note stipule que les futurs détenus doivent désormais être soumis à un dépistage des symptômes de type tuberculose.

La santé publique a noté que quelques centaines de détenus et de membres du personnel ont également été dépistés pour la tuberculose latente.

« Les dépistages ont permis d’identifier quelques cas de tuberculose latente, ce qui indique que ces personnes ont pu être exposées à la bactérie à un moment donné de leur vie », a déclaré M. Aubé.

La tuberculose latente est une forme dormante de l’infection. Elle n’est pas contagieuse et ne provoque pas de symptômes ni d’effets sur la santé, mais elle peut parfois conduire à une maladie active des mois, voire des années plus tard.

« Il est difficile d’établir un lien direct entre un cas précis de tuberculose latente et le temps passé dans cet établissement en particulier », a ajouté M. Aubé.

Dans un courriel adressé à Noovo Info, un chargé de relations publiques du ministère de la Sécurité publique a confirmé qu’une équipe de santé publique s’était rendue à la maison d’arrêt de Bordeaux pour « sensibiliser les détenus et leur proposer un dépistage ».

Elle n’a toutefois pas pu fournir de données précises sur les résultats des tests « pour des raisons de sécurité et de confidentialité ».

Les symptômes de la tuberculose active comprennent une toux qui dure deux à trois semaines avec ou sans mucosités ou sang, de la fièvre, des sueurs nocturnes, des douleurs thoraciques et une perte de poids.

Il s’agit d’une maladie contagieuse qui se propage dans l’air lorsqu’une personne respire, parle ou tousse. Pour contracter la maladie, il faut généralement passer plus de 100 à 120 heures au même endroit que la personne infectée.

La tuberculose peut être guérie en prenant des antibiotiques.

– Avec le reportage de Véronique Dubé et Émile Bérubé-Lupien de Noovo Info