Plusieurs fenêtres ont été endommagées et peintes à la bombe avec « Free Gaza » lors d’une manifestation à l’Université Concordia dimanche soir, a indiqué la police de Montréal.
La police a indiqué que la manifestation « impromptue » avait débuté vers 21 h 15 alors qu’une cinquantaine de personnes se rassemblaient près du boulevard Maisonneuve et de la rue Guy.
La police a reçu un appel au 911 concernant des manifestants brisant des vitres de l’université. Lorsque les agents sont arrivés, ils ont vu le groupe se diriger vers la rue de la Montagne. Des individus ont également endommagé les vitrines de « de nombreux commerces » du centre-ville, puis ont commencé à fuir les lieux en direction du métro Peel, selon le porte-parole de la police, Jean-Pierre Brabant.
Il y a eu une course-poursuite, au cours de laquelle un manifestant a lancé un objet incendiaire, peut-être un cocktail Molotov, en direction d’un officier, a indiqué Brabant. Aucun officier ni membre du public n’a été blessé après l’incendie de l’objet, a-t-il ajouté.
La police a arrêté quatre personnes d’une vingtaine d’années qui ont été identifiées puis relâchées sans inculpation. La police affirme que l’enquête est en cours et que les enquêteurs examinent les images de surveillance afin de rassembler davantage de preuves. Des accusations pourraient être portées ultérieurement.
La manifestation était maîtrisée à 23 heures.
Une vidéo publiée par le groupe des Étudiants pour l’honneur et la résistance de la Palestine – Concordia sur les réseaux sociaux montre plusieurs fenêtres brisées à l’édifice Henry F. Hall.
Dans leur message, ils ont déclaré que «des étudiants autonomes ont agi» dans le bâtiment «alors que l’université continue d’ignorer les appels des étudiants au désinvestissement et est pleinement fière de ses liens avec des institutions complices du génocide».
‘Inacceptable’
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a qualifié les actions des manifestants d’« inacceptables ».
«Nous ne le tolérerons pas», a-t-elle écrit dans un message sur X, anciennement Twitter. «Manifester est une chose, mais nuire à des biens, blesser autrui et porter atteinte à l’intégrité physique de nos agents de la paix en est une autre.»
Le ministre de la Sécurité publique du Québec, François Bonnardel, a également réagi sur X en écrivant qu’« il est inacceptable de s’en prendre ainsi à nos policiers ».
«Au Québec, nous avons la chance de pouvoir exprimer librement nos opinions. Comme société, nous ne pouvons tolérer les actes de violence ou l’incitation à la haine. J’appelle tous les hommes politiques à les dénoncer», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il entendait une réunion prochainement avec des responsables du ministère pour discuter de la sécurité publique à l’approche du premier anniversaire de l’attaque du 7 octobre en Israël par le Hamas.