Un homme de 19 ans reconnu coupable du meurtre d’un adolescent montréalais devant son école en octobre 2021 a été condamné lundi à six ans de prison.
Le délinquant, reconnu coupable de meurtre au deuxième degré, ne peut être identifié car il était mineur au moment du meurtre.
Jannai Dopwell-Bailey, 16 ans, a été aspergé de poivre, puis battu et poignardé 11 fois par un groupe d’adolescents à l’extérieur du Programme Mile End, dans le quartier Côte-des-Neiges.
«La punition n’est pas adaptée au crime», a déclaré la mère de Dopwell-Bailey, Charla Dopwell, à l’extérieur de la salle d’audience après la condamnation de l’assassin de son fils. «Si c’était l’inverse, comme deux garçons noirs qui ont fait ça à une personne blanche, je ne pense pas que cela aurait été le résultat.»
Jannai Dopwell-Bailey, 16 ans, a été mortellement poignardée à Côte-des-Neiges en octobre 2021. (Source : photo soumise)
Au Canada, le meurtre au deuxième degré est automatiquement passible d’une peine d’emprisonnement à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle avant 10 ans. Pour les jeunes, la peine maximale pour meurtre au deuxième degré est de sept ans, dont un maximum de quatre ans passés en détention et le reste sous surveillance dans la communauté.
Lundi, un juge a condamné le jeune homme à six ans de prison moins un crédit de 12 mois pour le temps déjà purgé en prison, réduisant ainsi la durée restant à purger à cinq ans.
Le juge a déclaré au tribunal qu’il purgerait deux ans de détention, qui seraient répartis dans un établissement pour jeunes jusqu’à son 20e anniversaire et suivis d’une période de détention dans un établissement correctionnel pour adultes.
Les trois années restantes seront purgées dans la communauté sous surveillance et selon des conditions qui seront déterminées ultérieurement.
Selon la sentence, il lui est interdit de contacter la famille proche de la victime. Il doit également fournir un échantillon de son ADN et il lui est interdit de posséder une arme pour le reste de sa vie.
«Nous avons demandé la peine maximale en raison du principe de responsabilité. Nous étions d’avis que, compte tenu des actes de violence commis par les accusés et des conséquences indescriptibles infligées aux victimes, seule la peine maximale était suffisante pour que l’accusé soit condamné à une peine maximale. adolescent responsable de ses actes», a déclaré le procureur de la Couronne, Simon Robin, aux journalistes présents au palais de justice.
Le jeune homme est la deuxième personne à être condamnée pour le meurtre de l’adolescent.
En juin dernier, un juge a statué qu’Andrei Donet, 21 ans, également reconnu coupable de meurtre au deuxième degré, avait été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 13 ans. Contrairement à l’adolescent présenté au tribunal lundi, Donet était un adulte au moment du meurtre.