Des niveaux dangereux d’E. coli ont été détectés dans la Seine pour la troisième semaine consécutive, selon les résultats d’analyses publiés vendredi, moins d’un mois avant les Jeux olympiques de Paris.
Les résultats des tests effectués par le groupe de surveillance Eau de Paris révèlent des niveaux de contamination constamment supérieurs à la limite de sécurité de 900 unités formant colonies par 100 millilitres déterminée par la Fédération mondiale de triathlon pour les compétitions.
Paul Waldie : Alors que Paris se prépare pour les JO, la qualité de l’eau de la Seine occupe le devant de la scène
Des épreuves de marathon de natation et de triathlon sont prévues dans la rivière près du pont Alexandre III lors des Jeux olympiques, qui débuteront le 26 juillet.
Les précipitations persistantes ont exacerbé le problème, car l’eau de pluie s’infiltre dans le réseau d’égouts, entraînant le rejet de bactéries fécales dans la Seine, indique le rapport, ajoutant que la crue de l’Yonne, un confluent de la Seine, a augmenté le débit de l’eau. Seine.
Un réservoir de 50 000 m3 inauguré en mai pour stocker les excédents d’eau de pluie a été utilisé pour la première fois les 18 et 19 juin, empêchant 40 000 m3 d’eaux usées de s’infiltrer dans la Seine.
Malgré les niveaux de contamination toujours élevés, les organisateurs restent optimistes.
« D’ici la deuxième quinzaine de juillet, les choses devraient se décanter », estime Tony Estanguet, patron du comité d’organisation de Paris 2024.
Marc Guillaume, préfet de la Seine à Paris, a laissé entendre que la météo allait s’améliorer dans les semaines à venir.
« À un moment donné, nous aurons un temps estival », a-t-il déclaré mercredi. « C’est à ce moment-là que le plan prendra pleinement effet », a-t-il ajouté.
La qualité de l’eau des rivières des grandes villes peut être affectée par de nombreux facteurs, du ruissellement au déversement de produits chimiques, parfois illégalement, en passant par le trafic maritime.