Élections fédérales : Legault affirme que l’immigration doit être l’enjeu des urnes

Ville de Québec – L’enjeu des prochaines élections fédérales doit être la réduction du nombre d’immigrants temporaires au Québec, a affirmé le premier ministre François Legault, qui en fait même une condition pour appuyer un …

Élections fédérales : Legault affirme que l'immigration doit être l'enjeu des urnes

Ville de Québec –

L’enjeu des prochaines élections fédérales doit être la réduction du nombre d’immigrants temporaires au Québec, a affirmé le premier ministre François Legault, qui en fait même une condition pour appuyer un parti politique fédéral lors des élections.

«Chaque parti politique aura des engagements à prendre, et l’engagement que prendront les partis fédéraux de réduire le nombre d’immigrants temporaires à court terme sera très important pour déterminer si j’appuie ou non un parti politique», a-t-il déclaré lors d’un point de presse à Baie-Comeau, vendredi.

Lors des dernières élections fédérales de 2021, Legault avait appuyé le Parti conservateur, dirigé à l’époque par Erin O’Toole. Lorsqu’on lui a demandé s’il pourrait faire de même et appuyer le chef Pierre Poilievre, Legault a répondu qu’il était « beaucoup trop tôt pour répondre à cette question ».

Le premier ministre a profité de l’occasion pour réitérer qu’il ne comprend pas pourquoi le Bloc québécois s’est engagé à ne pas faire tomber le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau sans obtenir de garanties sur la question de l’immigration.

« Le Bloc québécois, parti frère du Parti québécois, va sauver le gouvernement de M. Trudeau sans rien demander en retour », a-t-il déclaré.

« Je défends les intérêts des Québécois, et défendre les intérêts des Québécois, c’est exiger de M. Trudeau qu’il réduise de moitié le nombre d’immigrants temporaires au Québec », a déclaré le premier ministre.

Jeudi, Legault a pris tout le monde par surprise en demandant au Bloc de voter avec les conservateurs de Poilievre sur leur motion de censure visant à faire tomber le gouvernement Trudeau.

Le Bloc avait déjà dit qu’il voterait contre la motion conservatrice et les questions de Legault n’ont pas fait changer d’avis le chef du Bloc, Yves-François Blanchet.

« C’est toujours non », a-t-il écrit sur X.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) a également signalé jeudi qu’il rejetterait la motion conservatrice visant à renverser le gouvernement libéral.

Les libéraux fédéraux sont minoritaires et ont besoin de l’appui d’un des partis d’opposition pour rester au pouvoir. Cela signifie que même si le Bloc votait avec les conservateurs, le Parti libéral du Canada resterait au pouvoir grâce au NPD.

Legault a répété que le « nombre d’immigrants temporaires est passé de 300 000 à 600 000 » au Québec et que cela cause « de sérieux problèmes pour le logement, les services et l’avenir de la langue française ».

Les relations sont tendues entre le gouvernement Legault et le Bloc québécois depuis plusieurs mois.

Le 20 février, en pleine période de questions, le premier ministre remettait en question l’utilité du Bloc.

« À quoi sert le Bloc québécois à Ottawa? À quoi sert-il? À quoi sert-il? », a demandé Legault en réponse à une question du chef du Parti québécois.

Le mois suivant, c’était au tour de Blanchet de lancer plusieurs piques au premier ministre québécois, affirmant que sa stratégie pour traiter avec le gouvernement fédéral en matière d’immigration et pour récupérer l’argent des transferts en santé n’avait pas fonctionné.