L’agence de presse officielle russe TASS a rapporté que le comité d’organisation des JO avait révoqué dimanche les accréditations de quatre de ses journalistes à Paris et que le comité avait attribué cette décision aux autorités françaises, sans donner d’autres explications à Moscou.
Le cabinet du ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a refusé de commenter l’affaire mais a noté que les décisions de retirer l’accréditation appartenaient à l’organisateur des Jeux, Paris 2024, sur la base des informations fournies par le gouvernement.
Les organisateurs de Paris 2024 n’ont fait aucun commentaire dans l’immédiat.
L’un des quatre journalistes de TASS a déclaré à Reuters avoir été informé par les organisateurs des JO de Paris 2024 qu’il ne serait plus accrédité pour les Jeux. Les quatre journalistes sont deux reporters et un photographe venus couvrir les Jeux ainsi qu’un reporter qui travaille en France.
« Ils (les organisateurs) ont dit que c’était une question de sécurité », a déclaré le journaliste à Reuters. Il a ajouté qu’il avait toujours son accréditation mais qu’elle n’était plus valable lorsqu’il a tenté de passer le contrôle de sécurité. Il a ajouté que la décision avait laissé un photographe de TASS accrédité.
Selon le service de communication et de projets internationaux de l’agence TASS, cette décision a été prise par surprise et les quatre personnes concernées sont entrées à Paris sans incident. Trois d’entre elles avaient couvert la cérémonie d’ouverture et d’autres événements sans que les organisateurs ne s’en plaignent, a ajouté l’agence.
La Russie est traditionnellement l’un des pays qui remporte le plus de médailles olympiques, mais les Jeux de Paris ne sont pas diffusés à la télévision d’État russe et seuls 15 Russes y participent suite à une interdiction imposée en raison de la guerre en Ukraine.
Les Russes et les Biélorusses ne peuvent participer aux Jeux qu’individuellement, sans drapeau, et doivent passer un processus de sélection conçu pour exclure quiconque a publiquement soutenu la guerre ou l’armée.
TASS a indiqué que Paris avait précédemment refusé d’accréditer certains journalistes russes pour les Jeux olympiques et que les Français avaient exprimé des craintes d’espionnage.
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que la protection de la liberté d’expression était une phrase creuse pour le président français Emmanuel Macron.
Suivre la dernières nouvelles et faits marquants des Jeux Olympiques de Paris