La basilique Notre-Dame subit une restauration de 50 millions de dollars

Pierre par pierre, la basilique Notre-Dame de Montréal fait peau neuve. « Nous avons désormais commencé le démantèlement de la tour Est », explique le chef de projet Hugo Latremouille. «Cela représente environ 2 000 …

La basilique Notre-Dame subit une restauration de 50 millions de dollars

Pierre par pierre, la basilique Notre-Dame de Montréal fait peau neuve.

« Nous avons désormais commencé le démantèlement de la tour Est », explique le chef de projet Hugo Latremouille. «Cela représente environ 2 000 pierres par tour.»

Latremouille est avec Rainville et Frères, l’entreprise de construction réalisant les trois premières phases du projet.

Il a fallu trois ans pour restaurer la tour ouest de l’église emblématique du Vieux-Montréal.

Le projet de 50 millions de dollars devrait durer encore au moins 15 ans.

«C’était primordial de faire ces travaux à ce moment-là parce que nous entretenions (la basilique) depuis un moment déjà, mais il fallait réellement apporter ces changements», explique le directeur du tourisme de La Fabrique de la paroisse Notre-Dame de Montréal. , Mathieu Verreault.

Le Conseil du patrimoine religieux du Québec a réservé 1 million de dollars pour la première phase des travaux. Le reste des frais est pris en charge par La Fabrique, l’association à but non lucratif qui gère la basilique.

Le directeur exécutif de l’organisation, Michel Issa, affirme que l’organisation dépend en grande partie des dons pour restaurer le bâtiment vieux de 200 ans.

«En 1824, nous posâmes la première pierre et (la basilique) fut achevée en 1829», raconte-t-il. «Nous allons donc célébrer notre anniversaire cette année.»

Deux siècles d’usure, d’infiltration d’eau et de climat hivernal glacial ont eu des conséquences néfastes sur le bâtiment.

Les pierres extérieures, qui pèsent entre 150 et 300 livres chacune, doivent être enlevées individuellement à l’aide d’une grue. Chacun est ensuite inspecté pour voir s’il doit être réparé ou remplacé.

C’est une opération complexe, explique Daniel Durand, l’un des architectes du cabinet DFS qui pilote le projet.

« Nous allons devoir remplacer plus que prévu au début de notre enquête », ajoute-t-il.

En 2017, les architectes ont constaté qu’une grande partie de la maçonnerie extérieure au sommet des tours était dans un état de détérioration avancé.

Alors que la tour est devrait être terminée en 2026, la réfection de la façade est de la rue Saint-Sulpice devrait se terminer en 2027.

Les huit phases des travaux de restauration extérieure devraient être achevées d’ici 2035.

Issa pense que le projet vaut chaque centime.

«C’est l’un des monuments les plus visités de Montréal», dit-il. «Chaque année, nous recevons plus d’un million de visiteurs qui visitent la basilique.»

Le directeur général ajoute que les travaux de construction ne dissuadent pas les touristes.

Une fois la restauration extérieure terminée, les travaux commenceront à l’intérieur de l’église.

Les réparations comprendront le renforcement des vitraux amincissants et la mise à jour de la peinture décolorée.

Les travaux devraient s’étaler sur une quinzaine d’années.

Après quoi, aucune réparation n’est prévue avant au moins 200 ans.