OTTAWA –
Les marchés financiers et les prévisionnistes parient sur une nouvelle baisse massive des taux d’intérêt de la Banque du Canada cette semaine, qui ramènerait son taux directeur à 3,25 pour cent.
Le dernier rapport sur l’emploi de Statistique Canada a fait pencher les attentes en faveur d’une réduction d’un demi-point de pourcentage.
Le rapport de vendredi révèle que le taux de chômage a grimpé à 6,8 pour cent en novembre, contre 6,5 pour cent un mois plus tôt, alors qu’un nombre croissant de personnes cherchaient du travail.
L’agence a noté que le taux de chômage avait atteint son plus haut niveau depuis janvier 2017, en dehors de la pandémie de COVID-19.
Avery Shenfeld, économiste en chef de Marchés des capitaux CIBC, a justifié une réduction plus importante en soulignant que les prévisionnistes s’attendent de toute façon à ce que la banque centrale ramène son taux d’intérêt directeur à 3 pour cent ou moins dans les mois à venir.
«Si tel est le cas, il n’y a aucune raison de penser qu’une réduction de 50 points de base, à 3,25 pour cent, pourrait être exagérée», a écrit Shenfeld vendredi.
«Alors pourquoi ne pas y arriver la semaine prochaine, plutôt qu’au début de l’année prochaine, si nous devons finir par avoir besoin d’un allégement encore plus important des taux d’intérêt en 2025 ? Pourquoi ne pas donner à l’économie davantage de ce dont elle a besoin un peu plus tôt ?»
La Banque du Canada a réduit son taux directeur d’un demi-point de pourcentage en octobre en réponse au retour de l’inflation à la cible, mais a indiqué que l’ampleur de la prochaine décision sur les taux dépendrait des données.
Le taux d’inflation au Canada était de 2 pour cent en octobre.
La banque centrale s’inquiète également de la croissance économique médiocre et a déclaré qu’elle souhaitait voir l’économie redémarrer.
Au troisième trimestre, l’économie canadienne a reculé par personne pour un sixième trimestre consécutif, prolongeant une tendance bien trop familière de taux d’intérêt élevés étouffant les investissements des entreprises et limitant la croissance.
Le produit intérieur brut réel a augmenté à un taux annualisé de 1 pour cent au troisième trimestre, contre 2,2 pour cent au deuxième trimestre.
Ce chiffre était conforme aux attentes des économistes, mais inférieur à la prévision d’octobre de la Banque du Canada de 1,5 pour cent.