La Cour suprême du Brésil menace de suspendre les opérations de X, dernier rebondissement d’une querelle en cours

RIO DE JANEIRO – Un juge de la Cour suprême du Brésil a menacé mercredi de fermer les opérations locales de X, anciennement Twitter, à moins que son propriétaire milliardaire Elon Musk ne désigne un …

Elon Musk looks on during an in-conversation event with Britain's Prime Minister Rishi Sunak at Lancaster House in London, Nov. 2, 2023. (AP Photo/Kirsty Wigglesworth, Pool, File)

RIO DE JANEIRO –

Un juge de la Cour suprême du Brésil a menacé mercredi de fermer les opérations locales de X, anciennement Twitter, à moins que son propriétaire milliardaire Elon Musk ne désigne un représentant légal dans le pays dans les 24 heures.

L’ordonnance du juge Alexandre de Moraes est le dernier développement d’un conflit en cours avec la plateforme d’Elon Musk. L’entreprise s’est heurtée à de Moraes plus tôt cette année au sujet de la liberté d’expression, des comptes associés à l’extrême droite et de la désinformation, et elle affirme être victime de censure.

Plus tôt ce mois-ci, X a annoncé qu’elle retirait tout le personnel brésilien restant dans le pays « avec effet immédiat », affirmant que de Moraes avait menacé son représentant légal d’arrestation.

La Cour suprême a notifié mercredi à X l’ordonnance de de Moraes en réponse à une publication du compte des affaires gouvernementales mondiales de l’entreprise sur la plateforme sociale.

« En cas de non-respect de la détermination, la décision pourrait entraîner la suspension des activités du réseau social au Brésil », a déclaré le tribunal dans un communiqué.

Aux États-Unis, la liberté d’expression est un droit constitutionnel beaucoup plus permissif que dans de nombreux pays, dont le Brésil, où de Moraes a ordonné en avril une enquête sur Musk pour diffusion de fausses nouvelles diffamatoires et une autre enquête pour possible obstruction, incitation et organisation criminelle.

La droite politique brésilienne accuse depuis longtemps De Moraes d’outrepasser ses limites en restreignant la liberté d’expression et en se livrant à des persécutions politiques. Ses défenseurs affirment que ses actions sont légales, soutenues au moins par la majorité des juges de la Cour, et qu’elles ont servi à protéger la démocratie à un moment où elle est en péril.