Le Congrès des jeunes de la Coalition Avenir Québec (CAQ) se réunit samedi à Saint-Hyacinthe, en Montérégie, pour proposer le retour d’une « culture civique » dans les écoles.
Les jeunes caquistes souhaitent notamment faire de l’uniforme la norme dans les écoles secondaires et imposer l’usage de la politesse dès la 5e année du primaire.
«Tous les jeunes du Québec ont droit à l’éducation. Mais ce droit ne peut être respecté sans le respect des autres élèves et des enseignants», a déclaré Aurélie Diep, présidente de la Commission de la relève de la CAQ, lors d’une allocution samedi matin.
Elle a condamné la violence qui a lieu dans les écoles envers les autres élèves et les enseignants.
« Tant que nous n’aurons pas résolu ce problème, il est clair que certains enseignants continueront de partir », a déclaré Diep, qui étudie elle-même pour devenir enseignante. « Les écoles que nous aimons ne peuvent exister sans discipline, respect et civisme. »
Les jeunes CAQistes souhaitent que les élèves coupables de violence et d’intimidation et leurs parents soient obligés de suivre des formations visant à modifier leur comportement.
« L’école n’est pas un ensemble d’individus qui font ce qu’ils veulent. C’est une communauté (…) où tous les élèves se doivent du respect et où chacun contribue à un climat qui donne envie d’apprendre », a déclaré Diep.
Samedi, l’aile jeunesse du parti discutera du thème « L’école que nous aimons ».
L’organisation a programmé trois panels sur l’éducation.
La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, s’est exprimée samedi matin, saluant l’implication des jeunes et se disant ouverte à leurs propositions.
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a fait de même dans une vidéo préenregistrée.
En après-midi, le premier ministre du Québec, François Legault, prononcera un discours devant les jeunes partisans de la CAQ et répondra ensuite à leurs questions.
Dans son discours, Mme Diep a vanté le système scolaire québécois « à trois vitesses », qu’elle considère comme bénéfique : « Ça m’agace un peu d’entendre les politiciens dénoncer les écoles à trois vitesses, comme s’il était souhaitable ou possible d’imposer la même vitesse à tous les élèves. »
Selon elle, c’est la combinaison d’écoles publiques, d’écoles publiques et de programmes spécifiques qui a donné lieu aux « plus grandes réussites » du système scolaire.
«Quand je vois ça, je me dis qu’il nous faut une école à 10, 15 ou même 100 vitesses», dit-elle, ajoutant au passage que Drainville partage cette vision.
Les jeunes de la CAQ souhaitent également permettre aux élèves de compléter leurs études secondaires en quatre, cinq ou six ans et proposent de développer le sport récréatif parascolaire dans les écoles.
Le Congrès jeunesse de la CAQ vient clôturer une semaine festive riche en événements.
La CAQ a dû composer avec la démission du super-ministre Pierre Fitzgibbon à quelques jours du début de la nouvelle session parlementaire.