La France n’obtiendra qu’une victoire partielle aux Jeux olympiques mercredi lorsque sa candidature pour l’organisation des Jeux d’hiver de 2030 sera présentée aux membres du CIO.
Le président du Comité international olympique, Thomas Bach, a confirmé mardi que l’approbation complète de la candidature – centrée sur les stations de ski des Alpes françaises et la ville côtière de Nice – ne pouvait pas être donnée puisque les élections parlementaires de ce mois-ci ont laissé la France avec seulement un gouvernement national intérimaire.
« Il y aura un vote sur le projet 2030, mais ce sera un vote lié à des conditions », a déclaré M. Bach à propos d’une réunion prévue mercredi, quelques heures avant le début des sports d’équipe aux Jeux d’été de Paris.
Le CIO avait souhaité que sa traditionnelle réunion à la veille des Jeux olympiques à Paris confirme la France comme pays hôte des Jeux de 2030 et attribue à Salt Lake City les Jeux d’hiver de 2034.
Salt Lake City sera confirmée par le CIO comme candidate privilégiée et unique, ramenant les Jeux d’hiver dans l’Utah 32 ans après les avoir accueillis en 2002.
Les hôtes potentiels des Jeux olympiques doivent obtenir l’approbation de différents niveaux de gouvernement pour garantir le financement et les services tels que la sécurité, qui sont essentiels à la planification et au déroulement des Jeux.
Le président français Emmanuel Macron soutient toujours pleinement les Jeux d’hiver de 2030, a déclaré le chef de file national olympique, David Lappartient, lors d’une conférence de presse.
« Même s’il n’y a pas de majorité au parlement, il y a une forte majorité derrière les Jeux », a déclaré Lappartient, ajoutant que des progrès ont été réalisés ces dernières semaines qui ont permis d’accepter un vote conditionnel.
Lappartient a acquis une réputation grandissante en tant que successeur potentiel de Bach, notamment après avoir aidé le CIO à organiser les premiers Jeux olympiques d’e-sport en Arabie saoudite dans le cadre d’un accord d’organisation de 12 ans. Cet accord a été officiellement approuvé mardi après une présentation de 25 minutes par des responsables olympiques saoudiens cherchant à promouvoir la manière dont le royaume utilise le sport pour moderniser sa société.
Le mandat de 12 ans de Bach à la tête de l’instance olympique expire l’année prochaine. La limitation du nombre de mandats a été introduite dans le cadre des réformes anti-corruption adoptées à la suite du scandale des membres du CIO qui ont sollicité et obtenu des faveurs de la part des responsables de Salt Lake City lors de la campagne de 2002.
Le départ de Bach n’est pas encore assuré, alors que les responsables du CIO étudient une proposition de modification des règles qui lui permettrait de se présenter à nouveau. La question a été reportée à la fin des Jeux olympiques de Paris.
Un athlète inscrit aux Jeux olympiques a été exclu des jeux mardi dans une affaire de dopage.
L’unité d’intégrité de l’athlétisme a annoncé que le sauteur en hauteur polonais Norbert Kobielski avait été provisoirement suspendu en raison d’un contrôle positif à la pentédrone noréphédrine. Kobielski s’est classé 10e aux championnats du monde l’année dernière.
Interrogé sur son sentiment à propos d’une affaire de dopage survenue à la veille des Jeux olympiques, Bach a répondu : « C’est bien de tenir les tricheurs à l’écart des Jeux. »