OTTAWA –
Le premier ministre Justin Trudeau se rend aujourd’hui en France pour assister au sommet de la Francophonie, où l’ombre d’une guerre plus large au Moyen-Orient planera probablement sur la réunion des pays francophones.
Le sommet, qui a lieu tous les deux ans, se tiendra jeudi et vendredi à Villers-Cotterêts et à Paris.
La France succède à la Tunisie à la présidence de la Francophonie et affirme que le thème du sommet sera «créer, innover et faire des affaires en français».
Les dirigeants devraient discuter des moyens de promouvoir la langue française, de relever les défis géopolitiques, de garantir que l’espace numérique reflète leur diversité linguistique et culturelle et de renforcer les liens économiques entre les pays.
Un haut responsable du gouvernement, s’exprimant en coulisse, a déclaré que le Canada se concentrerait sur le renforcement des liens avec les pays africains francophones. Le gouvernement fédéral prévoit annoncer du financement pour la recherche scientifique ainsi que pour les contenus et plateformes en français.
Les crises actuelles dans deux pays membres de la Francophonie – le Liban et Haïti – devraient également peser sur les dirigeants présents au sommet.
Le Canada tente d’organiser une conversation avec les représentants du Liban lors du sommet.
Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré mercredi que la communauté internationale devait faire tout ce qu’elle pouvait pour éviter une guerre régionale plus importante, mais les développements récents font craindre à beaucoup que cela ne se produise déjà.
Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah au Liban ont dégénéré en violences plus larges la semaine dernière, Israël élargissant sa campagne de missiles ciblant le Hezbollah et lançant une opération terrestre à travers la frontière sud du Liban. Mardi, l’Iran a tiré environ 200 missiles balistiques sur Israël et Israël a promis des répercussions.
Une déclaration du 27 septembre de la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a exprimé la solidarité de la famille francophone avec le peuple libanais et a appelé toutes les parties à rechercher une solution diplomatique au conflit.
En Haïti, un nouveau rapport publié le 30 septembre indique que près de la moitié de la population du pays, soit plus de 11 millions d’habitants, connaît des niveaux de famine ou pire encore, alors que la violence des gangs étouffe la vie dans la capitale Port-au-Prince et au-delà.
La semaine dernière, à l’Assemblée générale des Nations Unies, Trudeau a exhorté les dirigeants du monde entier à se réunir pour élaborer un plan sérieux et immédiat pour répondre aux besoins humanitaires des Haïtiens.
Le Canada sera également représenté au sommet par l’Ontario, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et le Québec.
Les dirigeants de la Francophonie devraient prendre une décision sur les demandes d’adhésion à l’organisme international de la Francophonie, y compris la demande de statut d’observateur de la Nouvelle-Écosse.
C’est la quatrième fois que Trudeau participe au sommet depuis sa première élection en 2015.
— Avec des fichiers de The Associated Press.