Le commerce au cœur des préoccupations de Trudeau au sommet de l’OTAN à Washington

Washington DC – Le Premier ministre Justin Trudeau est à Washington pour célébrer le 75e anniversaire de la création de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, mais c’est la politique intérieure et le commerce qui …

Le commerce au cœur des préoccupations de Trudeau au sommet de l'OTAN à Washington

Washington DC –

Le Premier ministre Justin Trudeau est à Washington pour célébrer le 75e anniversaire de la création de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, mais c’est la politique intérieure et le commerce qui dominent son programme le premier jour de sa visite.

Le sommet de l’OTAN débutera officiellement mardi. Avant l’ouverture de l’événement demain, Trudeau aura déjà participé à quatre réunions commerciales de l’Équipe Canada avec des dirigeants d’entreprises et des législateurs américains.

Le premier ministre cherche à promouvoir les opportunités d’affaires pour les Canadiens et rencontrera Joshua Bolten, PDG de la Business Roundtable, qui représente les dirigeants de grandes entreprises comme Google et Apple.

Trudeau rencontrera également le chef de la majorité au Sénat américain, Chuck Schumer, et le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries. Une rencontre avec le gouverneur du Maryland, Wes Moore, est également au programme de Trudeau.

Les États-Unis sont le principal partenaire commercial du Canada. L’année dernière, les échanges bilatéraux entre les deux pays se sont élevés à 1,3 billion de dollars.

Selon une source gouvernementale de haut rang, les discussions porteront sur le renforcement et la protection de la chaîne d’approvisionnement entre les États-Unis et le Canada en ce qui concerne les minéraux critiques, les véhicules électriques et les semi-conducteurs.

Qui rejoint Trudeau?

Le Premier ministre a amené avec lui une délégation de députés libéraux pour prendre part à certaines de ces négociations commerciales en marge du sommet de l’OTAN.

Parmi eux figurent Anthony Housefather, Vance Badawey, Francesco Sorbara et James Maloney, qui sont membres du groupe interparlementaire Canada-États-Unis, ainsi que Judy Sgro, qui préside le comité du commerce international, et Kody Blois, qui préside le comité de l’agriculture.

Le ministre de la Défense Bill Blair et la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly participeront au sommet de l’OTAN, mais on ignore s’ils prendront part aux négociations commerciales. La présidente de l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN, Julie Dzerowicz, est également à Washington.

Cette nouvelle insistance sur les relations canado-américaines survient après que le premier ministre Trudeau a annoncé en janvier dernier une initiative « Équipe Canada ». Cette initiative vise à protéger les intérêts du Canada alors qu’il se prépare à la révision de l’ALENA et à une éventuelle réélection de Donald Trump.

La ministre du Commerce, Mary Ng, et le ministre de l’Industrie, François-Philippe Champagne, dirigent la stratégie, aux côtés de l’ambassadrice du Canada aux États-Unis, Kirsten Hillman.

Les journalistes parlementaires ont été informés de l’ajout des réunions commerciales au programme officiel du Premier ministre vendredi.

Ce voyage à Washington intervient deux semaines seulement après que les libéraux ont subi une défaite cuisante lors d’une élection partielle en Ontario, qu’ils étaient censés remporter. Depuis que la circonscription de Toronto-St. Paul’s a voté conservateur, le leadership de Trudeau est scruté de près. Des députés de son propre caucus et d’anciens ministres libéraux ont même demandé à Trudeau de démissionner.

Le président américain Joe Biden subit une pression similaire de la part du parti démocrate. Après une piètre performance lors du débat face à l’ancien président républicain Donald Trump, de plus en plus de démocrates réclament que Biden abandonne sa course à la présidence et cède la place à un candidat plus jeune. Les gros donateurs menacent également de cesser de lui remettre des chèques pour financer sa campagne, mais Biden a déclaré qu’il n’avait aucune intention de renoncer à sa candidature présidentielle.

De même, Trudeau et son entourage proche ont insisté sur le fait qu’il était le meilleur candidat libéral pour affronter le chef conservateur Pierre Poilievre lors des élections de l’année prochaine, même si les sondages d’opinion le placent derrière Poilievre jusqu’à 20 points.