Canada Nickel collabore avec des chercheurs de l’Université du Texas sur une technologie de séquestration du carbone
Le promoteur minier de la région de Timmins, Canada Nickel, a déclaré qu’il collaborait avec des chercheurs universitaires américains pour tester sur le terrain une technologie de traitement des déchets miniers.
L’entreprise torontoise a déclaré qu’elle travaillait avec des scientifiques de l’Université du Texas à Austin pour transférer certains travaux de laboratoire sur une technologie innovante de séquestration du carbone vers le site de son principal projet Crawford Nickel, à 40 kilomètres au nord de Timmins.
Canada Nickel s’intéresse considérablement à la technologie de captage du carbone qui permettra aux résidus miniers (déchets rocheux) d’absorber le carbone en quelques jours seulement.
En plus de créer un nouveau district minier mondial de nickel dans la région de Timmins, l’objectif de Canada Nickel est de créer un ambitieux « cluster industriel zéro carbone » d’exploitation minière et manufacturière. En février dernier, Canada Nickel a empoché 3,4 millions de dollars du Programme fédéral d’innovation énergétique pour piloter ce genre de technologie.
Dans un communiqué de presse, la société a déclaré que cette étude pilote sur la séquestration du carbone avait des liens avec le ministère américain de l’Énergie.
Le communiqué indique que des études en laboratoire sur les roches ultramafiques de Crawford indiquent que le magnésium présent dans le minéral brucite capte le CO2 en se transformant en minéraux secondaires, tels que la magnésite et la nesquehonite.
Le projet pilote d’un mois injectera de l’eau enrichie en carbone dans un puits de 400 mètres dans les roches ultramafiques pour évaluer la capture du carbone à grande échelle dans des conditions naturelles. Le processus de minéralisation du CO2 en roche a lieu quelques heures après l’injection, la majeure partie du CO2 se transformant en roche solide dans les six mois.
Canada Nickel a déclaré que cette initiative est indépendante de son propre programme de recherche sur la carbonatation des résidus en cours de processus (IPT).
Dans un communiqué, Mark Selby, PDG de Canada Nickel, a déclaré que l’équipe d’Austin a « développé une nouvelle approche de séquestration du carbone pour stocker de grands volumes de CO2 et créer le potentiel, en pré-carbonatant le matériau avant son extraction, pour à la fois réduire les coûts et améliorer la valeur du traitement du matériau. »
Une partie du plan de financement du nickel du Canada pour Crawford consiste à accéder à des crédits d’impôt fédéraux pour sa technologie de captage et de stockage du carbone.
Canada Nickel attend que le gouvernement fédéral lui délivre un permis clé cet automne, ce qui permettra à l’entreprise de prendre une décision en matière de construction pour procéder au développement de 2 milliards de dollars. Le début provisoire de la production minière est prévu pour 2027-2028.