Le futur gouvernement de Poilievre maintiendrait son soutien à la loi « anti-briseurs de grève », selon le bureau

OTTAWA – Un futur gouvernement conservateur continuerait d’appuyer l’interdiction du recours à des travailleurs de remplacement dans les lieux de travail sous réglementation fédérale pendant une grève, a déclaré mardi le bureau du chef Pierre …

Conservative Leader Pierre Poilievre asks a question during question period in House of Commons on Parliament Hill in Ottawa on Tuesday, June 18, 2024. THE CANADIAN PRESS/Sean Kilpatrick

OTTAWA –

Un futur gouvernement conservateur continuerait d’appuyer l’interdiction du recours à des travailleurs de remplacement dans les lieux de travail sous réglementation fédérale pendant une grève, a déclaré mardi le bureau du chef Pierre Poilievre.

Le projet de loi, qui est en passe de devenir loi après avoir été adopté au Sénat lundi soir, était un élément clé du pacte politique entre les libéraux et les néo-démocrates.

Il a obtenu un soutien unanime à la Chambre des communes après que les conservateurs de Poilievre ont décidé de le soutenir.

Poilievre présente son parti comme étant celui de la classe ouvrière, malgré les dirigeants syndicaux qui visent son bilan au Parlement.

Ils soulignent qu’il a soutenu une loi de retour au travail la dernière fois que les conservateurs étaient au pouvoir et qu’il a, à un moment donné, plaidé pour que les employés soient autorisés à se retirer des syndicats.

«Les conservateurs de bon sens ont soutenu le projet de loi C-58, nous continuons de le soutenir, et un futur gouvernement conservateur le soutiendra», a déclaré mardi le porte-parole Sebastian Skamski.

«Pierre Poilievre est le seul à écouter et à parler aux travailleurs canadiens dans les ateliers et dans les salles syndicales d’un océan à l’autre et les conservateurs sont le seul parti qui rapportera des chèques de paie plus puissants aux travailleurs.»

Le projet de loi – connu sous le nom de législation « anti-briseurs de grève » – a été salué par les dirigeants syndicaux comme une victoire pour la protection des travailleurs et leur pouvoir de négociation et prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 dollars par jour pour les employeurs qui remplacent les grévistes.

Mais la Chambre de commerce du Canada prévient que les petites entreprises et les familles qui dépendent des services essentiels fournis par les secteurs sous réglementation fédérale pourraient en souffrir.

Les nouvelles règles entreront en vigueur un an après que le projet de loi aura reçu la sanction royale.

Le ministre du Travail, Seamus O’Regan, a expliqué ce retard en affirmant que les négociateurs du travail avaient besoin de temps pour se préparer à la mise en œuvre de la loi.

— Avec les fichiers de Laura Osman