Le gouvernement demande une troisième prolongation du délai judiciaire pour adopter le projet de loi sur les « Canadiens perdus »

OTTAWA – Le gouvernement fédéral cherche à obtenir une troisième prolongation du délai imposé par les tribunaux pour adopter une loi accordant la citoyenneté aux « Canadiens perdus », a déclaré jeudi le ministre de …

Immigration, Refugees and Citizenship Minister Marc Miller rises during Question Period, Monday, Dec 2, 2024 in Ottawa. THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld

OTTAWA –

Le gouvernement fédéral cherche à obtenir une troisième prolongation du délai imposé par les tribunaux pour adopter une loi accordant la citoyenneté aux « Canadiens perdus », a déclaré jeudi le ministre de l’Immigration, Marc Miller.

Miller a déclaré que le gouvernement demandait au tribunal une prolongation de trois mois jusqu’à la date limite du 19 décembre.

En 2009, le gouvernement de l’ancien premier ministre conservateur Stephen Harper a modifié la loi afin que les parents canadiens nés à l’étranger ne puissent pas transmettre leur citoyenneté à moins que leur enfant ne soit né au Canada.

Ceux qui n’ont pas eu accès aux droits de citoyenneté à la suite des modifications ont fini par être connus sous le nom de « Canadiens perdus ».

L’année dernière, la Cour supérieure de justice de l’Ontario a statué que la loi de 2009 était inconstitutionnelle et le gouvernement fédéral a souscrit à cette décision.

«Mon ministère et mon équipe passent à la vitesse supérieure, c’est-à-dire être proactifs à ce sujet et veiller à corriger quelque chose qui constitue une violation de la Charte, ce qui est bien plus que toute autre violation de la loi», a déclaré Miller.

«Comprendre et apprécier qui est complètement touché par cela est la prochaine étape dans un monde où les gens sont de plus en plus mobiles.»

Le projet de loi libéral accorderait automatiquement la citoyenneté aux personnes qui ont perdu ce droit à la suite de la loi conservatrice de 2009.

En outre, cela créerait un nouveau test pour accéder à la citoyenneté pour les enfants concernés après l’adoption de la législation.

Les parents nés à l’étranger devraient avoir passé au moins trois années cumulatives au Canada pour pouvoir transmettre la citoyenneté à un enfant né ou adopté à l’étranger.

Le projet de loi est actuellement en deuxième lecture à la Chambre des communes.

Le projet de loi n’a pas progressé au-delà de ce délai parce qu’un débat sur une motion de privilège conservatrice a suspendu tous les travaux législatifs depuis fin septembre.

Miller a déclaré au comité que ses propres enfants, qui sont tous nés à l’étranger, ne pourraient pas transmettre leurs droits de citoyenneté à leurs enfants si la famille continuait à vivre à l’extérieur du Canada en vertu de la loi actuelle.

S’exprimant en français, Miller a déclaré au comité que son étude préalable du projet de loi était précieuse et que la demande de prolongation du gouvernement montre qu’il fait ce qui est possible malgré l’obstruction systématique.