Halifax –
Les dirigeants communautaires du Nord canadien affirment que la grève des postes commence à étouffer l’approvisionnement de certains produits de première nécessité et pourrait empêcher les enfants des régions les plus éloignées de recevoir des cadeaux de Noël cette année.
Barry Andersen, l’angajukKâk — ou maire — de Makkovik, affirme que les communautés du nord du Labrador dépendent de Postes Canada pour la plupart de leurs colis, y compris certains médicaments et couches pour enfants, car il n’y a pas de services de messagerie.
Il dit que l’envoi de petits colis par avion depuis Happy Valley-Goose Bay, à Terre-Neuve-et-Labrador, vers sa communauté du Nord coûte souvent plus cher que le prix du cadeau de Noël à l’intérieur, et que le service de traversier vers Makkovik prendra bientôt fin pour la saison.
Natan Obed, président d’une organisation représentant 70 000 Inuits, affirme que chaque jour où la grève se poursuit ajoute aux difficultés des communautés isolées, car les chèques de pension ne parviennent pas aux aînés et, dans certains cas, les gens ont dû voler vers le sud pour acheter des médicaments.
Andersen dit qu’avec la grève entre Postes Canada et ses membres syndiqués qui en est à son 25e jour, on craint dans les communautés du Nord que les jeunes enfants ne reçoivent tout simplement pas les cadeaux de Noël espérés.
Le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, a déclaré aujourd’hui dans un communiqué que le gouvernement libéral n’avait pas l’intention d’intervenir, estimant que « les accords négociés constituent toujours la meilleure voie à suivre ».
__