Le Québec conclut une entente de principe avec les médecins de famille

Une entente a finalement été conclue entre Québec et les médecins de famille sur le guichet d’accès aux soins de première ligne, le Guichet d’accès à la première ligne (GAP). Le ministre de la Santé, …

Le ministre de la Santé du Québec défend le quadruplement de la rémunération du président de Santé Québec

Une entente a finalement été conclue entre Québec et les médecins de famille sur le guichet d’accès aux soins de première ligne, le Guichet d’accès à la première ligne (GAP).

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a écrit sur X jeudi après-midi que les progrès réalisés dans « l’entente d’entrée pour le GAP » permettront de préserver « certains principes importants », notamment l’inscription collective.

De son côté, la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, a écrit sur le réseau social que l’entente permettra de maintenir les soins à plus de 900 000 patients.

«Le travail n’est pas terminé : nous allons désormais consacrer notre énergie à négocier le renouvellement de l’accord-cadre», a-t-elle déclaré.

Dubé s’est adressé jeudi midi à la Chambre de commerce de Montréal, parlant notamment des progrès réalisés en matière de soins de santé et des défis qu’il compte relever avec la nouvelle agence Santé Québec.

Lors d’une point de presse, il a déclaré que les négociations semblaient être sorties de l’impasse ces derniers jours.

«D’après ce que j’ai compris hier de la part de nos négociateurs, il y a eu des progrès significatifs… Nous avons convenu qu’il faudrait une réponse aujourd’hui», a déclaré le ministre. Le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), le Dr Marc-André Amyot, a reconnu que les discussions allaient bon train.

«Je pense que si les deux parties mettaient un peu d’eau dans notre vin, nous pourrions parvenir à un accord», a-t-il déclaré.

Le Dr Amyot a voulu « se donner le temps nécessaire pour parvenir à une bonne entente ». Il a affirmé que «nous avons négocié très durement ces derniers jours» jusque tard mercredi soir.

D’ici 2022, Dubé et la FMOQ s’étaient entendus pour que les groupes de médecine familiale (GMF) prennent en charge les patients sans médecin de famille. Une prime annuelle de 120 $ était versée pour chaque patient inscrit auprès d’un GMF via le GAP.

Mais cet accord a expiré le 31 mai et les deux parties n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur de nouvelles conditions de renouvellement du GAP. Le Dr Amyot a toutefois laissé entendre jeudi après-midi que le montant de la prime annuelle pourrait être réduit : « Cela fait partie des discussions qui sont en cours ».

Pas autant de rendez-vous qu’avant

Cette dispute a eu des conséquences pour les patients. Le nombre de rendez-vous proposés sur GAP est passé de 17.604 la semaine du 18 mai à 1.133 pour la semaine du 29 juin.

Le Dr Amyot a déclaré qu’à la suite de l’entente, les patients peuvent s’attendre à voir une augmentation du nombre de fois qu’ils peuvent consulter un médecin de famille, par rapport à « l’état actuel ».

Toutefois, selon le président de la FMOQ, il n’y aura pas de retour à « l’état antérieur du GAP ». Selon lui, certains médecins qui avaient décidé de reporter leur retraite pour offrir des services GAP pourraient avoir pris leur retraite maintenant « compte tenu des circonstances ».

Il a ajouté que les médecins ontariens venus prêter main-forte en Outaouais sont maintenant de retour en Ontario.

Dubé a souligné que plusieurs médecins continuent actuellement d’offrir des rendez-vous.

«Quand les gens appellent GAP, il y a définitivement moins de service qu’avant… Je tiens à remercier les médecins qui ont décidé de continuer à prendre des rendez-vous.»

«Pour le moment, l’urgence est malheureusement l’alternative prise par plusieurs», a déclaré Dubé, mais il recommande aux gens de continuer à utiliser le GAP puisqu’ils peuvent être référés à d’autres professionnels de la santé au besoin.

Pour accueillir Dubé au Palais des congrès, les organisations syndicales de la santé et des services sociaux étaient présentes pour rappeler au ministre que « sa réforme est tout sauf la santé ».

Une centaine de manifestants ont scandé plusieurs slogans, notamment «Qui est le meilleur : nous sommes le meilleur» et «Arrêtez de nous traiter comme si le secteur privé allait nous sauver tous».