Le Québec suspend les adoptions internationales en raison de problèmes de traite de personnes

Le gouvernement du Québec a suspendu l’ouverture de nouveaux dossiers d’adoption internationale, se disant préoccupé par les risques de traite de personnes. Le ministère de la Santé et des Services sociaux de la province affirme …

Le Québec suspend les adoptions internationales en raison de problèmes de traite de personnes

Le gouvernement du Québec a suspendu l’ouverture de nouveaux dossiers d’adoption internationale, se disant préoccupé par les risques de traite de personnes.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux de la province affirme vouloir procéder à une évaluation approfondie du processus d’adoption avant de procéder à tout dossier supplémentaire.

Ceci malgré la Convention de La Haye, une série de traités internationaux visant à protéger les enfants et les familles contre les adoptions illégales et les enlèvements d’enfants.

«De nombreux pays, principalement européens, mais aussi les pays d’origine, depuis quelques années, s’inquiètent car même avec la convention, (elle) pourrait ne pas être aussi robuste dans son application dans certains pays», explique Geneviève Poirier, Secrétariat des Services internationaux à l’enfance.

Néanmoins, les organismes sans but lucratif agréés par le gouvernement du Québec pour aider les familles en matière d’adoption internationale affirment que la nouvelle de la suspension a été un choc majeur.

«Ce n’est pas une problématique généralisée. Il y a des pays ici et là où il y a des pratiques qui sont discutables mais ce n’est pas le cas de tous les pays», a déclaré William Côté, président du conseil d’administration d’Enfants d’Orient et d’Occident. «Nous avons des pays, vous savez, la Corée du Sud est un très bon exemple où leur gouvernement surveille et suit de très près chaque processus.»

Il dit craindre que la décision du gouvernement ne nuise aux relations avec les pays partenaires, soulignant que les adoptions ont également ralenti depuis la pandémie de COVID-19.

«Nous n’avons aucune idée de la suite, de la prochaine étape, de la prochaine mesure qui sera mise en place», a déclaré Côté.

Le gouvernement du Québec insiste sur le fait que cette décision n’affectera pas les dossiers d’adoption internationale déjà en cours.