L’arrivée de Santé Québec, la nouvelle agence chargée de coordonner les opérations de santé dans la province, a suscité la grogne parmi les principaux syndicats.
Lundi matin, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) annonce son intention de manifester, affirmant que le gouvernement de François Legault « fait la sourde oreille aux besoins des travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux ». «
Les membres devraient manifester devant le nouveau bureau montréalais de l’agence, qui a ouvert ses portes dimanche.
Pendant ce temps, la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) affirment avoir choisi de démontrer leurs réticences en lançant une campagne publicitaire.
Selon eux, l’arrivée de Santé Québec aura peu d’impact positif sur les soins publics comparativement aux compressions et au gel des embauches imposés par le gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ).
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) affirme que la situation sera « chaotique » alors que l’agence est plongée dans un « nuage d’incertitude » et d’« improvisation » dans le contexte de compressions budgétaires provinciales.
Santé Québec est désormais le seul employeur de 330 000 travailleurs de la santé.
Son rôle consiste à coordonner les opérations du réseau de la santé québécois ainsi qu’à attirer et à retenir le personnel.
Dans une lettre ouverte publiée la fin de semaine dernière, la présidente-directrice générale de Santé Québec, Geneviève Biron, a reconnu que la transformation du réseau « prendra en réalité quelques années ».
Cependant, elle insiste sur le fait qu’il est « possible de faire mieux », en augmentant la mobilité, en éliminant les tâches répliquées et en partageant efficacement les outils et les meilleures pratiques.
— Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois en français le 2 décembre 2024.